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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 16:31

Le contraste est d'autant plus saisissant lorsqu'on vient de Chine.

 

Il faut dire qu'avec le nombre de petites échoppes de rue que l'on trouve en Chine, je suppose que c'est plus difficile de garder les trottoirs propres.

 

Cependant, même si on compare avec la France, par exemple, le Japon est vraiment au top au niveau de la propreté. Pas un papier, pas une canette, pas une déjection canine, pas un plastique ne trainent dans les rues.

 

Autre genre de propeté : la protection environnementale.

 

http://store.applebazaar.com/blog/wp-content/uploads/2010/01/japanese-garbage-day-blues.jpgEn effet, les Japonais ont énormément développé le système de tri sélectif. C'est beaucoup plus exigeant que chez nous, même dans les lieux publics. En fait, il faut constamment trier ses déchets. Ainsi, dans une des gares où nous étions, je voulais jeter quelques déchets mais il y avait devant moi 4 poubelles différentes : une pour les bouteilles en plastique, une pour les bouteilles en aluminium et les canettes ; une pour les papiers, une pour les produtis non recyclables.

 

 

 

 

 

 

 

Déjà qu'en France, on se plaint, mais imaginez les contraintes au Japon dans la vie quotidienne. Il faut une organisation sans faille. D'abord, vous devez trier vos déchets en fonction de 4 grandes catégories : les déchets que l'on peut brûler (inclue la nourriture); ceux que l'on ne peut pas brûler; les déchets plastiques; et enfin ceux qui sont recyclables (journaux; papiers;...).

 

S'il n'y avait que cela... Mais, le système est beaucoup plus complexe car, outre le tri lui-même, il faut faire attention aux jours de ramassage des ordures. En effet, celui-ci ne se fait pas tous les jours et selon la journée, on ne peut pas jeter n'importe quoi ! Aujourd'hui les canettes, demain les bouteilles en plastique lavées, sans bouchons et sans étiquettes, après-demain cartons et papiers, rangés et attachés par types, packs de lait d’un côté, journaux de l’autre... A chaque jour sa poubelle ! Si dans certains immeubles, il y a bien des containers en permanence, dans la plupart des résidences, il faut stocker les déchets. Si on oublie de les jeter au bon moment, on se retrouve alors obliger de les conserver encore une semaine ou plus !

 

Enfin, il faut utiliser des sacs poubelles particuliers (que l'on peut trouver dans le commerce) en fonction des déchets. Ainsi, pour les déchets que l'on peut brûler ou la nourriture, vous utiliserez un sac opaque; un sac plastique clair servira aux plastiques; ...

 

Comme si le système n'était pas suffisamment compliqué, il faut savoir que les règles varient en fonction des régions et des villes. N'ayant encore jamais habité au Japon, je ne me rends pas bien compte de la situation mais j'imagine que ce n'est pas évident car stocker plusieurs sacs poubelles différents alors que les maisons et appartements japonais sont minuscules... Voilà une sacrée gageure.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 15:57

Nagoya est une ville de plus de deux millions d'habitants. Elle a été en grande partie détruite pendant les raids aériens de 1945. A 1h de train, se trouve la ville de Toyota où se situe le siège du groupe Toyata qui a d'ailleurs cofinancé la construction du nouvel aéroport de Nagoya (ouvert en 2005).

 

Nagoya n'est pas une ville exceptionnelle. En fait, la plupart des villes japonaises sont assez "laides" dans ce sens où elles manquent d'harmonie architecturale. Vous pouvez aussi bien voir une maison traditionnelle côtoyant un immeuble moderne à côté d'une habitation en béton.

 

http://inhabitat.com/wp-content/blogs.dir/1/files/2010/08/scmicro-ed01.jpg

Une ville japonaise, c'est un enchevêtrement de bâtiments placés les uns près des autres sans cohérence, c'est une jungle dont les arbres sont les innombrables poteaux et les lianes les myriades de fils électriques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Japon, et Nagoya, c'est la mer...Il suffit de voir le rayon poisson des supermarchés ou d'observer un menu dans un restaurant pour en être convaincu. Quelle diversité !

 

http://www.japan-guide.com/g5/3307_01.jpg

Dans ce contexte, nous sommes allés faire un tour dans le port de Nagoya où se trouve l'aquarium. C'est l'un des plus grands du Japon. Il est très bien fait.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.japan-guide.com/g5/3307_02.jpg

L'une de ses spécificités, c'est la présence de Nami.... Une orque. Impressionnante : plus de 5 m de long, pesant plus de 2 tonnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'orque est un peu le symbole de la ville. Pour vous en rendre compte, rendez-vous au château de Nagoya .

 

Vous allez me dire : quelle est  la relation entre un orque et un château ?

 

PA020171

Le château de Nagoya est connu notamment pour ces deux "shachihoko" dorés qui ornent sa toiture.

 

Les "shachihoko" sont des animaux mythiques - tête de lion sur corps de poisson -  qui, en fait, seraient la représentation des orques (en japonais "shachi").

Les "shachihoko" ont commencé à orner les toits des châteaux, portes ou maisons de samourai à l'époque d'Edo (1600-1868).

Ces décorations en forme de poisson étaient placées de chaque côté du toit, à gauche le mâle, à droite la femelle, pour protéger le bâtiment des incendies.

 

 

 

 

 

J'ai vu d'autres "shachihoko" mais il est vrai que seuls ceux du château de Nagoya sont en or; c'est d'ailleurs pour cette particularité que le château de Nagoya est parfois surnommé "kinshachi-jo" (kin = or; shachi = orque; jo = château).

 

PA020179

Le château lui-même n'est pas extraordinaire. Détruit pendant la guerre, il a entièrement brûlé. L'intérieur est donc complètement moderne (il y a même un ascenseur), en béton, et transformé en musée. Certaines pièces sont intéressantes (armures de samourai; reconstitution d'une rue de l'époque d'Edo;...). Le dernier niveau permet d'avoir un beau panorama sur la ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le château est entouré par d'anciennes fortifications dont la forme un peu courbée rend l'ensemble élégant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon récit de cette première journée ne serait pas terminé sans une évocation des spécialités culinaires de Nagoya. La ville est célèbre, entre autre, pour son "miso". Bon, pour les non-initiés à la culture japonaise, le "miso" est traduit par mon dictionnaire comme "pâte de soja fermenté". C'est en réalité bien meilleur que ne le laisse penser l'expression en français.

 

http://img01.hamazo.tv/usr/hyperevo/misokatudon.jpgLe "miso" à Nagoya est différent des autres, il est beaucoup plus foncé à cause des graines de soja utilisées. On en fait de l' "aka-miso" (miso rouge), une sorte de sauce épaisse, que l'on verse sur des tranches de porc. Ce plat est appelé "miso-katsu" (tranches de porc à la sauce "miso"). Personnellement, je suis fan. C'est très savoureux.

 

 

 

 

 

 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 17:07

A l'occasion de la fête nationale chinoise (le 1er octobre), nous avons eu droit à 7 jours de vacances (dont deux jours à rattraper...comme d'habitude).

 

J'ai vécu une merveilleuse semaine ce qui ne surprendra pas ceux qui savent que j'ai passé ces 7 jours ... au Japon !!

 

Ma passion pour ce pays ne s'est jamais démentie et le fait que mon ami soit Japonais ne fait que renforcer cet intérêt; ce qui me conduit sans doute a une certaine partialité dans mes commentaires.

 

Avant de venir en Chine, j'avais lu un certain nombre d'articles et de livres qui m'ont conduit à penser que les Chinois et les Japonais semblaient assez différents. Habitant en Chine depuis quelques années maintenant, j'en suis définitivement convaincue. Je dirais même que les Chinois sont plus à rapprocher des occidentaux que des Japonais. C'est d'ailleurs pour cela que je crois que ce qui m'attire, c'est la spécificité du Japon. Je pense vraiment que les Japonais ont forgé une culture et une identité tout à fait particulière, même par rapport aux autres pays asiatiques.

 

En conclusion, lorsque j'aurai terminé mon récit de voyage, je tenterai une petite comparaison entre la Chine et le Japon (à mon niveau, s'entend).

 

Toutefois, commençons par le commencement. Une semaine, c'est .... court. En outre, il s'agissait plutôt de 5 jours puisque le premier et dernier jours étaient consacrés au trajet en avion Chine-Japon / Japon-Chine.

 

J'ai voyagé plusieurs semaines au Japon il y a quelques années et j'ai donc déjà visité la plupart des sites les plus célèbres. Lors de cette semaine au Japon, je n'ai pas vu beaucoup de nouveaux sites, mais j'ai eu la chance de connaître des expériences inédites.

 

chubu map-trajet

Mon ami et moi avons d'abord atterri à Nagoya puisque c'est dans cette ville qu'habitent ses parents.

Nous y avons passé une journée avant de prendre le train pour Yokohama (à côté de Tokyo). Puis, nous nous sommes rendus dans les "Alpes" japonaises à Nagano (mais à cause du mauvais temps, nous n'avons pas vu une seule montagne...). De là, nous sommes allés à Matsumoto (célèbre pour son château, notamment) avant de nous perdre un peu dans la campagne et les petites montagnes alentour) et, enfin, nous sommes retournés à Nagoya.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 15:37

Alors, que penser après ce mois de voyage dans l'ancienne Indochine ?

 

D'abord qu'un mois c'est trop court mais en même temps, je suis assez satisfaite de mon périple. J'ai le sentiment d'avoir vu ce que je souhaitais voir et d'avoir un bon aperçu à la fois des sites célèbres et de lieux un peu moins fréquentés.

 

De toute façon, je ne cherchais pas aller au "contact des populations pour mieux comprendre leur façon de vivre". Non pas que cela ne m'intéresse pas, mais je suis suffisamment réaliste pour comprendre que le barrage linguistique et le manque de temps constituaient de sérieux obstacles si j'avais eu à l'esprit cet objectif. Je regrette parfois le manque de guide car les livres n'expliquent pas tout et certaines questions vous viennent à l'esprit à un moment donné après avoir vu ou entendu quelque chose de bien particulier et c'est à cet instant que l'on désire une réponse.

 

Par rapport aux voyages que j'ai fait en Chine, j'ai finalement trouvé que c'était à la fois plus facile et plus difficile de voyager dans ces trois pays et ceci pour une raison précise : la langue. Il est vrai que le tourisme dans ces trois régions est très bien développé (moins au Laos) tant que l'on reste dans les sentiers battus; beaucoup plus développé qu'en Chine que ce soit au niveau des locaux qui comprennent et parlent au moins un peu anglais; du nombre de guesthouses et des services qu'elles offrent; le nombre d'agences de voyages; de restaurants pour touristes... En Chine même dans les villes très développées, je n'ai pas eu ce sentiment de tourisme "à la chaîne". Ainsi, de ce point de vue, c'est effectivement pratique. Cependant, en Chine, même si je me suis plainte quelque fois de mésaventures, je me suis quand même très souvent retrouvée dans des endroits sans un touriste occidental. Et pour cause : la différence, c'est que je savais demander et comprendre où, quand, comment... me rendre à tel ou tel endroit grâce à mes notions de chinois. Que ce soit au Vietnam, Cambodge et Laos, impossible de comprendre un mot. Je ne savais ni dire ni lire "gare routière" ou "restaurant"... Je suppose que les grands voyageurs diront qu'avec un guide de conversation, on se débrouille toujours mais je n'ai pas ce talent. Donc, je me trouvais quand même un peu perdue et préférais rester dans les zones au moins un peu fréquentées par les touristes.


Justement parlons-en des touristes. Incroyable le nombre de Français ! Pour quelle(s) raison(s) ? Nostalgie du passé (je n'espère pas) ? Ou peut-être croient-ils que tous les habitants parlent encore français et que c'est plus facile de voyager ? Ou alors ils sont contents d'être à l'étranger et de pouvoir quand même manger des baguettes et des croissants ?

Toujours est-il que je n'ai jamais vu une telle concentration de touristes français. Ils sont facilement reconnaissables : ce sont toujours les premiers à se plaindre et à se montrer mesquins. Au moins, l'avantage des Américains, c'est qu'ils s'enthousiasment plus facilement et que ça en fait des compagnons de voyage assez agréables (euh... à petite dose). Bon, d'accord, j'exagère. Je viens d'aligner une série de clichés alors que je déteste les gens qui ont des stéréotypes. Mais, attention, lorsque je critique les Français, je me compte dans le lot ! Moi aussi j'ai tendance à me focaliser sur les points négatifs; la différence, c'est que je garde mes impressions pour moi et mon blog parce que je n'ai pas envie de "soûler" les autres voyageurs avec des problèmes qui sont peut-être survenus. Je ne souhaite pas gâcher leur plaisir. Enfin... Bref; tout cela, pour dire que ces trois pays ont beaucoup de succès auprès des Français.


Maintenant parlons des habitants de ces trois pays. Alors, impressions sur les Vietnamiens : ils sont comme les Chinois et parfois pires, assoiffés d'argent, et prêts à tout pour "gratter" un dollar de plus. Evidemment, je ne souhaite pas généraliser; je parle principalement de ceux qui ont des contacts plus ou moins proches avec les touristes. Au Cambodge, les gens deviennent déjà plus sympathiques et moins collants (excepté à Angkor). Quant au Laos, alors, là, c'est le must.. On n'est vraiment pas ennuyé; limite si on ne doit pas les supplier parfois de nous prendre en moto-taxi. Ce n'est pas dans ce pays que les gens vont mourir pour cause de stress. Ils sont extrêmement paisibles et très cools. Des trois, c'est également le pays où les gens parlent le moins anglais et j'ai apprécié le fait que les habitants vous saluent en laotien. Je n'ai jamais appris comment dire bonjour en vietnamien ou cambodgien (ou disons qu'il m'a fallu faire des efforts) alors qu'au Laos, à force d'entendre des "sabadii" tout au long de la journée plutôt que des "hello", j'ai très facilement assimilé ce terme.


Au niveau des transports, il est vrai que le Vietnam est le plus pratique mais il y a des revers : la densité de la circulation, le bruit, les accidents, le danger pour les piétons et cyclistes... Au Cambodge et encore plus au Laos, les accidents doivent être très limités vu le faible nombre de véhicules sur les routes.


Visiter ces trois pays d'affilée à ceci d'intéressant que l'on se rend bien compte des écarts de développement économique, logistique et touristique ainsi que culturels. Finalement, en un mois, j'ai quand même appris ou révisé beaucoup de choses tant au niveau de l'histoire que de la religion ou de l'architecture.


Maintenant, la question piège : quel pays ai-je préféré ? Difficile à dire. Il est vrai que je n'ai pas vraiment été emballée par le Vietnam mais le mauvais temps dans le nord est responsable en partie de cet état d'esprit. Cependant, comparé aux deux autres, le pays offre plus de diversité du point de vue touristique : on passe des grandioses paysages comme Ha Long, aux tombes royales de Hue, aux villas coloniales de Dalat , à la trépidante Saïgon ou au dépaysement du delta du Mekong. Le Cambodge est évidemment incontournable pour Angkor bien que j'ai également beaucoup aimé les petites villes comme Kratie par exemple. Le Laos, quant à lui, m'a beaucoup plu mais il faut reconnaître qu'on voit toujours un peu la même chose. Il n'y a rien qui ressemble plus à un village laotion qu'un autre village laotien. Cependant, ne vous méprenez pas, j'ai adoré partir à la découverte de ces villages. J'ai également apprécié les vestiges de la présence française et l'atmosphère encore francophone de Vientiane, par exemple. En fin de compte, je crois que ,oui, je donne la palme au Laos. La tranquillité, les touristes un peu moins nombreux, l'exotisme des villages, Luang Prabang, les 4000 îles, la gentillesse des habitants surtout des enfants, le fait que je ne connaissais rien de ce pays et que j'ai donc beaucoup appris ; tout ceci et tout ce qui ne me vient pas à l'esprit à cet instant font que le Laos arrive en première position mais avec une petite avance seulement.


Finalement, si je réfléchis à mon périple, mon héros c'est ... le Mekong ! Notre rencontre a mal débuté : nous avons commencé par la fin puisque c'est dans le sud du Vietnam, le delta donc, que j'ai fait sa connaissance; je l'ai suivi jusqu'aux environs de Phnom Penh. Brève séparation avant une nouvelle rencontre à Kratie. Nouvel éloignement lorsque je me suis rendue dans le nord-est du Cambodge mais fusionnelles retrouvailles dans les 4000 îles dans le sud du Laos. Je suis restée à ses côtés jusqu'à Pakse avant de lui dire au revoir. Nous nous sommes revus à Vientiane;  puis Luang Prabang. Je croyais ne jamais le revoir avant de me rendre compte qu'il m'attendait à Jinghong (dans le sud du Yunnan en Chine). Mais, là, nous n'avons pu éviter de déchirants adieux; lui se dirigeant vers le Tibet; moi rejoignant la capitale du Yunnan - Kunming - pour prendre l'avion pour Shenzhen.

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 15:34

http://www.travelfish.org/maps/region/15.gifLes routes dans le nord du Laos sont terribles. Les trajets prennent un temps infini car c'est très montagneux et les routes sont sinueuses, pleines d'ornières, parfois à moitié effondrées ou pas goudronnées. Cependant, j'ai quand même réussi à rejoindre Luang Nam Tha depuis Muang Ngoi Neua en une seule journée !


9h50 - départ en bateau pour Nong Khiaw

11h30 - mini-van pour Oudom Xai (arrivée vers 14h45)

15h15 - bus pour Luang Nam Tha (arrivée vers 19h)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout s'est déroulé sans heurts et avec fluidité; à croire que le bus pour Luang Nam Tha nous attendait ! Et peut-être est-ce le cas après tout... Par contre, entre le mini-van où nous étions entassés et le bus où il n'y avait pratiquement pas d'espace pour mettre les jambes; j'ai fini la journée complètement courbaturée.

 

 

On a traversé quelques villages; mais surtout des paysages vallonés. Nous n'avons croisé pratiquement aucun véhicule si ce n'est quelques camions.


Par contre, la surprise c'est la forte présence de la Chine : beaucoup de panneaux écrits en chinois; des marchandises chinoises; des camions transportant des produits chinois... Je me sentais soudain un peu comme à la maison "Ah, je comprends ce qui est écrit ou à peu près !!" Mais en même temps, j'étais mal à l'aise. Qu'est-ce qui poussent les Chinois à "annexer" cet endroit ? Est-ce que le territoire chinois n'est pas suffisamment grand ? N'ont-ils pas assez à faire dans leur propre pays ?


A l'approche de Luang Nam Tha, soudain, la route principale devient plus large et elle est recouverte de goudron. Ce sont certainement les Chinois qui financent ces infrastructures pour faciliter le transport et les échanges. En fait, le nord du Laos souffre de la présence des Chinois dans les environs. Récemment des problèmes de niveau d'eau de Mekong qui empêchent la navigation et aggravent la sécheresse sont survenus et sont dus à la construction de barrages par les Chinois qui captent une partie de l'eau. D'autre part, de larges surfaces boisées dans la région ont été rasées pour en vendre le bois avant d’y planter des tecks et des hévéas. Les investissements chinois ont considérablement accéléré l’expansion de l’industrie du caoutchouc. Les entreprises chinoises investissent massivement dans de gigantesques plantations.


Luang Nam Tha est une bourgade avec de larges avenues. Les touristes  viennent ici pour faire des treks dans la réserve naturelle de Nam Tha. Tout est très réglementé et les touristes doivent être accompagnés d'un guide pour éviter les abus du tourisme et protéger les villages ethniques.


Je n'avais plus qu'une journée de libre au Laos et je pensais faire du vélo pour visiter les villages dans les alentours; mais dans une agence alors que je cherchais des cartes et des informations, j'ai rencontré une Suisse germanophone et une Chinoise qui elles-mêmes s'étaient rencontrées par hasard avant le dîner. Elles n'avaient qu'une journée à Luang Nam Tha et cherchaient des possibilités de treks d'une journée. Je me suis alors tournée également vers cette possibilité (d'autant que le prix dépend du nombre de participants), même si je me doute que le mieux, c'est de partir au moins deux jours pour pouvoir s'éloigner vraiment et dormir dans un village. Cependant, nous avons trouvé une option qui nous semblait intéressante; rendez-vous fut donc pris pour le lendemain à 8h.


Nous avons commencé la balade en nous arrêtant dans un village de l'ethnie Lanten. Elle est facilement reconnaissable au costume traditionnel que portent les femmes. Il est d'un bleu très foncé, tissé et teint par elles-mêmes comme nous avons pu le voir.


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Leur langage est également particulier puisque les vieillards lisent et écrivent encore avec des caractères chinois. Ce n'est pas si étonnant puisque les Lanten sont originaires de Chine.


Nous avons ensuite commencé la randonnée. Un guide local nous a rejoint et traçait le chemin à coup de machettes à travers la jungle. La montée était assez raide mais nous faisions des pauses régulièrement pendant lesquelles notre guide traduisait les explications de l'autre guide sur la faune et la flore. La végétation était assez abondante mais les rayons du soleil parvenaient à traverser les feuilles et à jeter un kaléidoscope de couleurs et de lumière sur le sol.


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Le midi, pause pique-nique avec une feuille de bananier en guise de table et nos doigts pour les couverts.


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L'après-midi, nous avons poursuivi notre randonnée mais c'est devenu plus facile car nous descendions. Cependant, nous ne cessions de glisser sur les feuilles sèches qui tapissaient le sol. Mes compagnes ayant peur de glisser avançaient très lentement. Nous n'avons atteint le pied de la montagne que vers 17h.


Avant d'arriver à un village où devait se terminer notre journée, nous avons traversé une forêt d'hévéas. Les saignées sur l'écorce du tronc pour récupérer le latex étaient bien visibles.


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Nous avons donc fini notre randonnée par la découverte d'un village Hmong. Vous remarquerez que les habitations sont construites à même le sol et non pas sur pilotis comme c'est l'habitude au Laos.


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Les habitants étaient en train de remplacer la toiture d'une des maisons.


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J'ai bien aimé cette journée mais je m'attendais un peu à autre chose. En fait, le "trek dans la jungle" était plus une randonnée dans une forêt dense et surtout notre guide était trop jeune et inexpérimenté avec un niveau d'anglais très moyen (en réalité, il est encore étudiant et vient travailler à l'agence quand il n'a pas cours); nous avions du mal à obtenir des réponses claires ou illustrées à nos questions. Ce que j'aimerais faire, c'est partir entre trois et cinq jours dans un vrai trek pour atteindre des villages très éloignés de toute "civlisation". Ce sera pour une autre fois et sans doute dans un autre pays !

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 16:50

Au dernier moment, j'ai opté pour un petit détour par un village au nom exotique et mystérieux "Muang Ngoi Neu.a" Au début j'étais partie sur l'idée de rester trois jours à Luang Prabang, mais finalement j'ai changé d'avis et c'est presque par hasard que je me suis retrouvée dans un bus pour cette destination. Bon, ce n'est pas tout à fait par hasard. J'avais entendu parler de cet endroit par une voyageuse qui s'était montrée dythirambique et je ne sais pas pourquoi mais j'avais plutôt confiance dans son jugement. Je me suis souvenue de notre discussion et comme Muang Ngoi Neua était sur le chemin du nord du Laos, je me suis dit que j'allais tenter.


Muang Ngoi Neua n'est pas accessible par les transports en commun puisqu'aucune route n'y mène. Le seul moyen pour rejoindre le village est par bateau. Il est possible de s'y rendre depuis Luang Prabang quand le niveau de l'eau le permet, sinon, l'option courte consiste à prendre le bus jusqu'à Nong Khiaw, petit village à 200 km de Luang Prabang; puis prendre le bateau pendant une heure.


P1212396J'ai choisi cette dernière possibilité pour gagner du temps bien que le trajet m'ait pris une bonne partie de la journée. En effet, le bus est parti vers 9h; nous avons atteint Nong Khiaw vers midi. Les paysages le long de la route était fort jolis : montagnes, petits villages, scènes paysanes. A Nong Khiaw, un bateau (pour touristes, en fait) ne partait que vers 14h. Certains touristes s'arrêtaient dans ce village mais tant qu'à aller jusqu'ici autant pousser un peu plus loin jusqu'à Muang Ngoi Neua dont le cadre est plus agréable. En attendant le bateau, j'ai mangé mon plat favori : lap et riz gluant !





Notre voyage en bateau a été plus long que prévu puisqu'à un moment donné le bateau n'avançait plus à cause de rapides. Il faut préciser que nous étions une bonne vingtaine de routards avec de gros sac à dos, entassés sur une frêle embarcation. Pas étonnant, donc, que le bateau "ramait" si je puis dire. Nous sommes alors descendus et avons longé la rive un bon moment avant de retourner sur notre bateau et d'arriver à bon port.


Muang Ngoi est un endroit surréaliste : c'est un coin complètement perdu au nord du Laos accessible uniquement par bateau et pourtant des guesthouses y poussent comme des champignons. La rive est occupée par quelques dizaines de bungalows pour les touristes alors que le village se regroupe autour d'une unique rue poussiéreuse juste derrière.


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En fait, on ne s'en rend pas compte sur les photos, mais le cadre est superbe. Imaginez : vous êtes entourés de montagnes, de collines à la végétation luxuriante, allongé sur votre hamac avec vue sur la rivière et vous pouvez apprécier le calme - pas un bruit de moteur (euh... en fait, les bateaux sont assez bruyants; mais à la tombée de la nuit; tout devient vraiment tranquille). On a vraiment l'impression d'être au bout du monde surtout avec la quasi absence d'électricité. Ainsi, par exemple, toute la journée les habitants entretiennent un feu pour pouvoir cuisiner ou bouillir l'eau. Le village ne bénéficie que de 3 petites heures d'électricité entre 18 h et 21 h  environ. Ni téléphone ni internet, évidemment. Pas d'eau chaude non plus pour la douche; ça c'est toujours un peu difficile à supporter mais on s'y fait.


Le lendemain, j'ai passé la journée à me balader dans une très belle vallée dans l'intérieur des terres où j'ai vu trois villages. Le sentier est facile à trouver pour quitter Muang Ngoi,  puis on arrive dans des rizières asséchées et parfois on se perd car les séparations entre les rizières ressemblent toutes à un sentier ! Mais, heureusement, il y a quelques panneaux qui font la pub pour des guesthouses dans ces villages, il s'agit ainsi juste de suivre les indications données.


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Le premier village dans lequel je me suis arrêtée était celui de Banna. Les habitants vaquaient à leurs activités sans me prêter attention de sorte que j'ai pu me promener en toute tranquillité. Le village se situe au pied d'une colline et tout près des rizières.

Il possède un temple minuscule ou plutôt une cabane en bois qui protège une statue de bouddha. Cependant, on peut y voir aussi un petit stupa doré. Il y a aussi une école mais elle était vide, tous les enfants étaient dans le village en train de s'amuser.


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Sans surprise, le tissage est une activité très pratiquée par les femmes.


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Les hommes souvent sont en train de couper des bambous avant d'en faire des objets ou de les utiliser pour les maisons.


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Voici à présent deux jeux que j'ai pu observer.Le premier est le sport traditionnel au Laos, le kator (katow ?). Il s'agit d'un jeu de balle (en bambou souvent d'après ce que j'ai vu). Les règles modernes s'inspirent de celles du volley-ball, mais avec la technique du football. Les joueurs peuvent toucher 3 fois la balle ou se faire 3 passes maximum, avant de renvoyer la balle en utilisant toutes les parties du corps à l’exception des bras ou des mains. Certaines passes sont trè spectaculaires.

Les filles semblent préférer un jeu qui consiste à lancer un caillou. J'ai observé leurs actions un long moment mais je ne suis pas parvenue à saisir les règles. Parfois, ça ressemblait à la marelle.


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D'autres enfants s'amusaient à pêcher (l'enfant à gauche a réussi à attraper un minuscule poisson qu'il tient au bout d'un petit bâton). Enfin, certains enfants étaient en train de travailler comme ces deux fillettes (à droite) transportant de lourdes charges.


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Comme partout au Laos, les maisons étaient les habituelles habitations en bambou et sur pilotis.


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Les autres villages offraient le même genre de spectacle de la vie quotidienne.














 

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J'ai adoré ma journée. D'abord, le paysage est très agréable; on est loin de toute civilisation et, soudain, on tombe sur un village plein de vie avec des cris d'enfants, les aboiements de chiens, les métiers à tisser en action,... Et puis, en sortant du village, à nouveau le silence, les montagnes, le son cristallin de l'eau s'écoulant doucement... avant d'arriver à un nouveau village.







 

Le lendemain matin, j'ai repris le bateau pour Nong Khiaw; avant de monter dans un bus pour poursuivre mon voyage vers le nord. Mais Muang Ngoi a été l'un de mes coups de coeur. J'ai trouvé l'endroit très paisible, très bucolique, hors du temps et de l'espace. Un monde à part. Je ne peux pas préciser ce qui m'a vraiment marqué; c'est simplement l'ensemble. C'est ça l'intérêt des voyages et on apprécie d'autant plus que c'était imprévu.

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 17:13

J'ai donc quitté Vientiane non sans rencontrer un certain nombre de problèmes. Le bus "VIP" (c'est-à-dire "rapide", enfin... pour le Laos), à couchettes et qui devait partir à 19h ne s'est pas révélé être exactement celui que j'attendais. C'était un peu comme lorsque le carosse de Cendrillon se transforme en citrouille. Je me suis donc retrouvée dans un bus normal, sans couchettes et qui n'est parti qu'à 20h30-21h. Nous étions quelques étrangers perplexes étant dans le même bus mais chacun ayant à l'origine des billets avec des horaires et des prix différents ! Sauf que pour ceux qui avaient payé plus cher pour le bus VIP, comme moi donc, nous n'avons pas réussi à nous faire rembourser la différence. Nous n'avons jamais su pourquoi nous nous sommes tous retrouvés dans ce bus. Peut-être pas assez de passagers pour le VIP ?


Quoiqu'il en soit, après l'une des nuits les plus pénibles de tous les voyages de nuit que j'ai pu faire, j'ai fini par atteindre Luang Prabang à l'aube. En fait, pour une fois, l'heure était parfaite parce que le lever du jour est un moment très particulier dans cette ville.


En effet, vers 6h30-7h, tous les matins, des dizaines et dizaines de moines dans leur robe safran sortent défilent en cortège dans les rues pour recevoir l'aumône offerte par les fidèles. C'est un spectacle réellement étonnant. Selon l'usage, les habitants donnent une boulette de riz gluant, ou des fruits, aux moines avant que ceux-ci regagnent leur monastère respectif. Le guide du routard nous met en garde en expliquant que trop de touristes gênent les moines avec leur appareil photo et se croient à Hollywood alors qu'il s'agit bien d'un rituel religieux. J'ai quand même pris deux ou trois photos.


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En tout cas, c'est le genre de scène qu'il n'est pas donné de voir partout !


Après avoir trouvé un petit hôtel (une chambre minuscule au fond d'une cour) et posé mon sac, j'ai commencé à me balader pour me familiariser avec cette ville inscrite à l'Unesco.


J'ai commencé en traversant une ruelle avec plein de vendeurs de légumes, condiments et autres produits que je ne connais pas.


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Puis je suis arrivée à l'ancien palais royal, construit en 1904. C'est désormais un musée (pas de photos à l'intérieur) où l'on peut voir les pièces où a vécu la famille royale ainsi que divers objets et sculptures religieuses.









 

Ensuite, j'ai simplement flâné dans les rues et ruelles.

Selon la description de l'Unesco, Luang Prabang reflète "la fusion exceptionnelle de l'architecture traditionnelle et des structures urbaines conçues par les autorités coloniales européennes aux XIXe et XXe siècles". Les édifices coloniaux sont très élégants (transformés souvent en hôtel ou restaurant).


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C'est une ville qui compte d'innombrables temples également dont notamment le très beau wat Xieng Thong. Construit en 1560, il a été placé sous la sauvegarde de la royauté depuis cette époque, d'où son bon état de conservation.


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L'édifice principal est représentatif du style architectural de Luang Prabang (toit composé de plusieurs décrochements, étroitement imbriqués et qui tombe jusqu'à quelques mètres du sol).











 

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Il possède également de forts jolis et riches bas-reliefs dorés sur fond noir qui décorent les portes et les murs.












 

La chapelle du bouddha couché ( "chapelle rouge") dans l'enceinte du temple est intéressante. C'est un élégant édifice orné de mosaïques de verre d'inspiration japonaise (je me demandais pourquoi je l'aimais bien aussi...) datant de 1957, construit à l'occasion du 2500ème anniversaire de bouddha.


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Je ne vais pas évoquer tous les autres temples que j'ai vus sinon je ne m'en sortirai pas, mais c'est vrai que le wat Xient Thong est incontestablement l'un de ceux qui m'a le plus plu.


Je suis montée aussi sur le mont Phu si (petite colline de 100m) d'où la vue sur la ville est pas mal. Au sommet se trouve le That Chomsi, stupa de 20m de haut, construit au début du 19ème siècle, surmonté d'une flèche dorée que l'on aperçoit de loin.


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Un des côtés de la ville est bordé par le Mekong (décidément, il n'a pas arrêté de me suivre celui-là !) que l'on voit ici sur la photo.


Les ruelles sont très agréables et permettent d'échapper aux boutiques et aux touristes et de retrouver l'architecture traditionnelle des habitations.


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Luang Prabang n'est pas très étendue et après une bonne journée, j'avais fait le tour du centre-ville. C'est pourquoi le lendemain, j'ai décidé de sortir de la ville et de faire les excursions proposées un peu partout. Je regrette un peu cette décision car je me suis plutôt ennuyée pendant cette journée.


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D'abord, la matinée, excursion sur le Mekong, pour aller voir les grottes de Pak Ou. Il s'agit de plusieurs grottes sacrées, bouddhiques, situées dans une falaise en aplomb du Mekong. Il faisait assez froid et en plus, nous étions en plein courants d'air puisque le bateau était ouvert à tous les vents et fonçait sur l'eau. A l'arrivée... Euh, c'est tout ? Les grottes ne sont pas éclairées, les touristes se marchent sur les pieds car il n'y a pas beaucoup d'espace et en fin de compte, on ne voit rien. Bouh... c'était nul !






 

P1202302L'après-midi, excursion très populaire également, c'est la cascade de Tat Kuang Si. Bon, c'est une cascade, quoi... Non, j'exagère. En fait, l'endroit est plutôt agréable. En chemin pour voir la cascade, on tombe sur plusieurs piscines naturelles dont les eaux ont de jolies couleurs turquoises.














 

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J'ai fini la journée en m'offrant un spectacle de danse traditionnelle. C'était un peu court pour le prix mais c'est toujours sympa à voir et puis on a quelques explications pour comprendre le thème.












Alors, Luang Prabang ? C'est sans aucun doute l'un des sites les plus beaux du Laos et qui mérite le détour ; et en conséquence, l'un des plus touristiques. C'est une ville élégante, bien conservée, propre... et artificielle. C'est toujours un peu le problème avec ces sortes de villes-musées où l'on voit plus de touristes que d'habitants. On ne peut pas ne pas aimer mais je ne suis pas non plus d'un enthousiasme débordant. J'ai un peu de mal à comprendre les gens qui y restent une semaine. Le problème, c'est que l'on ne sait pas où on se trouve... Entre les bâtiments coloniaux, les touristes, les restaurants occidentaux, les pâtisseries, les crêpes, les gaufres au chocolat.....on se demande si on est bien au Laos. Il y a certes les moines, les temples et les vendeurs de souvenirs traditionnels; mais ça devient une sorte d'arrière-plan folklorique. Les touristes peuvent donc se sentir comme chez eux avec une petite touche d'exotisme. Donc, Luang Prabang, c'était une jolie ville, mais j'étais contente de poursuivre mon voyage.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 14:40

http://www.wordtravels.com/images/map/Laos_map.jpgPour rejoindre la capitale - Vientiane - depuis Pakse, j'ai décidé de prendre un bus de nuit. Particularité du bus : nous avions certes des couchettes mais .... doubles ! C'est-à-dire que chaque couchette était partagée par deux personnes. Heureusement, je me suis retrouvée à côté d'une Coréenne, prof de coréen au Vietnam ! Evidemment, elle avait des vacances tout comme moi puisque le nouvel an tombe en même temps en Chine et au Vietnam.


Partis vers 20h, nous avons atteint la capitale avant l'aube. C'est très mal fait parce qu'à 6h du matin, rien n'est ouvert et il est difficile de trouver un hôtel puisque les clients ne sont pas encore partis ! En plus, les gares routières sont toujours très éloignées du centre-ville; alors il faut prendre un tuk-tuk.







Vientiane est une jolie petite capitale paisible et francophone; en tout cas, l'ambiance fait un peu penser à un petit Paris. Voir tous les cafés et les croissants ! miam ! J'avais presque la nostalgie de la France ! Bon, d'accord, j'exagère. Il n'empêche que même si les temples sont très nombreux et les moines omniprésents; les anciennes résidences coloniales, les cafés, les petites places rappellent la France.


P1181985J'ai commencé ma visite de la ville par un temple, le wat Sisaket. Construit dans les années 1818, il fut épargné lors du sac de la ville par les Siamois en 1828 car il avait été construit dans le style siamois !

Il est connu pour ses milliers de statuettes de Bouddha nichées dans des petites cavités creusées dans l'enceinte du cloître.

Les peintures murales à l'intérieur du sanctuaire central sont très abîmées, c'est dommage.

J'ai bien aimé la simplicité des couleurs de ce temple. Les dorures, ce n'est pas trop mon truc : je préfère le dépouillement !






 

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En quittant le wat Sisaket, j'ai aperçu le palais présidentiel d'où part une avenue avec au bout un ... arc de triomphe ! Tiens, donc...


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Comme on le remarque, le style du Patuxai (nom officiel de ce monument) est "légèrement" différent de celui sur la place de l'Etoile à Paris. Il a été édifié à la fin des années 1960 avec du béton américain destiné à la construction d'un aéroport. C'est un monument commémoratif en l'honneur des morts de guerres.












 

J'ai poursuivi ma promenade en me rendant au wat Pha That Luang, symbole et monument religieux le plus important du pays.


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C'est un grand stupa sacré, censé contenir des cendres de certaines parties du corps de Bouddha. Sa dernière reconstruction en ciment recouvert de peinture dorée, faite par les Français, date du début du 20ème siècle.


Je suis retournée dans le centre ville en m'arrêtant dans un marché (celui de Khua Din) où les marchandises sont exposées par catégories : objets en bambou, légumes, poisson, ...


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Dans le centre ville, on peut apercevoir quelques villas coloniales, des cafés et des restaurants dont les noms sont souvent français (ex : La Provençale).


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Dans le centre se trouve le That Dam ou "stupa noir" qui doit son surnom aux sombres moisissures clairsemées de végétation qui le recouvrent.












Au cours de ma balade, j'ai pu observer la densité des fils électriques comme c'est le cas dans d'autres villes . Je suis tombée aussi sur une mosquée. Et puis, on peut toujours apprécier le spectacle de la rue : cette éternelle image d'épinal d'une femme transportant des marchandises avec une palanche, des véhicules au chargement tenant de façon improbable et des moines à la robe safran à pied, en moto, en tuk-tuk...


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J'ai fini ma journée en visitant rapidement quelques temples, dont le wat Ong Teu et le wat Ho Phra Keo (qui est un musée, en fait).


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Enfin, petite note culinaire : au Laos, j'ai adoré le "lap", salade composée de viande ou de poisson haché, assez pimentée, accompagnée de salade verte et de riz gluant !!! Miam !!!  Et j'adore le riz gluant !! J'aime aussi la façon dont il est servi : dans un petit panier en bambou.










J'ai beaucoup aimé l'ambiance de Vientiane mais honnêtement, une journée est largement suffisante pour faire le tour des principaux sites.


La journée fut longue, par contre, car j'avais passé la nuit précédente dans le bus et le soir même, j'ai repris un bus de nuit pour continuer mon voyage vers le nord. Deux nuits d'affilée... J'aurais pu le supporter si la seconde fois, je ne m'étais pas retrouvée incapable de dormir car il n'y avait pas de couchette et j'étais frigorifiée à cause de la ventilation. Plus de 10 heures dans ces conditions... Je n'avais qu'une idée en tête : quand est-ce que nous arrivons à Luang Prabang ???

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 16:53

Pas très loin de Pakse se situe le plateau des Bolovens. C'est l'une des principales régions agricoles du Laos; on y voit notamment beaucoup de caféiers et de théiers.


Certains partent en aventuriers pour plusieurs jours le long des routes et des pistes; j'ai choisi la solution de facilité : j'ai réservé une excursion à la journée auprès de ma guesthouse. Nous étions un petit groupe de 6. Je n'ai plus vraiment l'habitude de passer une journée entière avec d'autres touristes mais ils étaient sympas; donc ça s'est bien passé.


Nous avons commencé la journée avec un arrêt dans une plantation de thé; explications sur la culture, la récolte, le séchage des feuilles.

Un peu plus tard, nouvel arrêt cette fois-ci dans une plantation de café (robusta).


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Petites haltes ensuite près de deux chutes d'eau, dont celles de Tad Fan (photo de gauche) - les plus hautes du Laos (200m de profondeur).


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Ce qui m'a le plus intéressée dans la journée furent les arrêts dans les petits villages.


D'abord, nous avons vu un village Alak. Les habitations sont disposées autour de la maison commune (voir ci-dessous). Ce sont des maisons rectangulaires sur pilotis courts en bois avec des parois en bambou tressé ou en bois, plancher en bois et toiture en chaume (pas toujours). Les habitants sont animistes.


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On voit que le village, bien qu'à l'écart et encore très pauvre, se modernise peu à peu.


Un peu plus tard, nous nous avons fait une pause dans un autre village, appelé (Ban) Kok Phoung. Différentes minorités y vivent dont les Alak et les Kaku. La particularité de ce village est que l'on peut y voir des cercueils construits du vivant des habitants. En effet, les Kaku attachent une grande importance à leur mort. Suivant leur coutume, ils sculptent bien à l'avance des cercueils en bois pour chaque membre de la famille et les conservent sous les maisons ou les greniers à riz.


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Dans le village, on peut observer plusieurs femmes qui fument du tabac dans des pipes à eau en bambou.


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On peut apercevoir beaucoup d'enfants, la moitié sont nus et jouent au milieu des poules, cochons et autres animaux.


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C'est amusant aussi de voir les hommes qui portent les enfants "en bandoulière".


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Nous avons également visité l'école ou plus précisément les cabanes poussiéreuses qui servent de salles de classe.


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Les gens de ce village voient sans doute pas mal d'étrangers passer mais j'ai apprécié le fait qu'ils "vivent leur vie" sans trop nous prêter d'attention ou tenter de nous vendre des babioles.


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Nous avons fini la journée par une ultime chute d'eau : Tad Lo.












Ce fut une journée plutôt tranquille et assez agréable. J'ai beaucoup apprécié la visite des villages. C'est vraiment très dépaysant. Il existe tout un monde entre eux et nous.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 15:24

 

P1171956J'ai quitté les 4000 îles pour remonter un peu plus au nord direction Pakse, via Champassak. Il faut taverser le Mekong pour atteindre cette dernière. C'est une bouragade très tranquille où l'on peut voir quelques jolies villas.









Champassak est surtout connue pour le wat Phou, site archéologique classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2001.


Les ancêtres des Khmers firent du wat Phou ("temple de la montagne") un centre religieux important vers le 6ème siècle. Le site est devenu sacré pour les bouddhistes depuis le 16ème siècle.


Les ruines que l'on voit aujourd'hui datent du 11-12ème siècle. Elles sont très mal conservées et honnêtement après avoir vu Angkor, on a du mal à être impressionné. Le seul intérêt du site est la disposition géographique puisque les édifices sont construits sur les pentes d'une petite montagne.


On commence la visite en traversant une grande allée bordée de lingams (symbole phallique) de Shiva, qui mène aux ruines des deux principaux palais en rénovation et dont il ne reste vraiment pas grand chose.


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Au sommet se trouve le sanctuaire, à l'origine brahmanique, richement orné de sculptures représentant différentes divinités hindoues. Depuis le 14ème sicèle, une grande statue de Bouddha remplace un lingam qui se situait à l'intérieur.


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Les deux photos ci-dessous montrent le sanctuaire et le site dans son ensemble.


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http://www.wordtravels.com/images/map/Laos_map.jpgAprès Champassak, j'ai poursuivi ma route et j'ai atteint Pakse. Les Français en avait fait le centre administratif du sud du Laos et un point de contrôle de la navigation sur le Mekong. Aujourd'hui, c'est le chef-lieu de la province et un point de passage important depuis / vers la Thaïlande car la frontière n'est pas loin.


Je ne sais pas si c'était parce que nous étions un dimanche, un après-midi ou le jour du nouvel an chinois (vous allez me dire et quoi alors, tu étais au Laos; sauf que le Vietnam n'est pas loin et que c'était donc la fête du Têt); toujours est-il que la ville semblait complètement assoupie. Il faisait très chaud; personne dans les rues; la plupart des boutiques étaient closes... C'était très étrange; on avait l'impression d'être un après-midi du mois d'aôut dans un petit village du sud de la France.





 

Dans un petit village en France, on verrait certainement des églises mais pas de temple laotien ou chinois.


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Lors de ma promenade dans le centre ville, j'ai pu apercevoir quelques danses du dragon à l'occasion du nouvel an chinois.










 


 

Puis, j'ai atteint le "nouveau marché", un peu à l'écart. Marché classique avec viande et poisson vendus pratiquement à même le sol et sans glace évidemment.


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On ne peut pas dire que ce soit une ville très intéressante; mais, en tout cas, c'est une ville pas stressante ! Peu de véhicules, personne pour "harponner" les touristes,... 

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