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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:09

Je n'ai pas tant voyagé que cela mais ce passage de frontière est pour l'instant le plus original, le plus agréable et le plus "cool" qu'il m'ait été donné d'expérimenter.

 

Mais reprenons du départ. J'étais donc à Chau Doc. J'ai décidé de me simplifier le passage de la frontière en passant par une agence locale (je payais tout jusqu'à Phnom Penh; j'ai trouvé que c'était plus pratique de cette façon plutôt que de négocier à chaque fois et surtout, je n'étais pas sûre de trouver un transport; je n'ai pas regretté ma décision); je n'étais pas la seule dans ce cas, d'ailleurs.


Avant les choses sérieuses, notre bateau a fait deux courtes escales pas très intéressantes dans les environs de Chau Doc.


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D'abord, il s'est arrêté près de maisons flottantes sous lesquelles sont accrochées de larges nasses où sont élevés des poissons. Le propriétaire jette un peu nourriture aux poissons qui se battent et éclaboussent tout pendant quelques secondes pour amuser les touristes. Bof.








 

Le second arrêt était plus pathétique encore. Il s'agissait de la visite d'un village de la minorité Cham (musulmane). Mais, je déteste ce genre de village : on y ressent tellement l'influence du tourisme; c'est dramatique. On pouvait y voir quelques femmes tisser mais la plupart des habitants nous encerclait et tentait de nous vendre assez agressivement des babioles et autres tissus.

Je ne peux pas condamner leur attitude; après tout, ce sont nous les intrus; c'est à cause de nous - les touristes - qu'ils sont devenus ainsi.


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En fait, j'ai un réel problème quand je voyage : j'ai toujours un sentiment de malaise qui m'accompagne. Vous avez peut-être remarqué que je n'ai guère de photos de personnes; c'est parce que je répugne vraiment à photographier les gens. Lorsque je me rends dans un village touristique ou pas, que j'observe les habitants, que je les prends en photo alors qu'il vaquent à leurs occupations quotidiennes; j'ai l'impression de me comporter comme si j'étais dans un zoo.

Je veux dire : je déteste que l'on me prenne en photo même si on me demande mon accord alors que je ne fais rien de spécial. En effet, je ne supporte pas que des Chinois veuillent me prendre en photo alors que je ne fais rien d'autre que me promener dans la rue, par exemple, et que je ne les connais pas. Alors, pourquoi agirais-je de la même façon envers les autres ? Avez-vous jamais considéré cet aspect des choses ? Apprécieriez-vous d'être pris en photo par un(e) inconnu(e) pendant que vous faites la vaisselle ou que vous vous lavez les cheveux ? Cependant, malgré mon aversion, j'avouer succomber à la tentation et surtout au Cambodge et au Laos, vous allez voir plus de photos de personnes. Mais, en général, pas de portraits. Les pseudos touristes-photographes-amateurs-mais-qui-se-la-jouent-professionnels me sortent par les yeux. Je ne les supporte pas lorsqu'ils se plantent devant les habitants en leur braquant leur appareil sous le nez; je me sentirais aussi agressée que si l'on me pointait un revolver sur la tempe. Cela dit, prendre des photos de loin avec le zoom comme je le fais est-ce plus excusable ? Je reconnais que non. Alors, tant pis, je continuerai de voyager avec en bandoulière mon appareil photo et mon sentiment de culpabilité....


P1040525Bref, tout cela pour dire que ce village était plus que décevant; c'était plus un arrêt shopping qu'autre chose. J'ai réussi à m'échapper deux minutes du village pour me rendre sur la route principale et prendre la mosquée en photo.









 

Nous avons repris le bateau cette fois-ci pour de bon; direction le Cambodge ! En cours de route, notre accompagnatrice a récupéré nos passeports, une photo, les papiers et l'argent pour le visa (20 dollars + 2 pour le service)  et peu après, elle a débarqué nous donnant rendez-vous à la frontière vietnamienne avec nos passeports tamponnés et avec le visa cambodgien. Nous espérions bien que ce soit le cas !

Vers 11h, nous avons atteint un batiment sur pilotis qui servait de poste frontière vietnamien. Nous y avons débarqué et avons atttendu un certain temps. Notre accompagnatrice est bientôt revenue avec nos passeports tamponnés et le visa; mais nous avons dû patienter encore. Un autre groupe de touristes a débarqué et, finalement, vers 13h30, nous sommes tous montés à bord du même bateau (plutôt une grande barque avec un banc en bois bien dur, une heure ça va, au bout de 4h, on ne sait plus dans quelle position se mettre).


P1040557Quelques dizaines de mètres plus loin, petit arrêt pour faire tamponner notre visa par les autorités cambodgiennes (sur la photo, c'estl'embarcadère côté cambodgiens); nous étions les seuls à traverser la frontière; donc les formalités ont été rapides. Ensuite, nous avons repris notre bateau qui n'a plus fait aucun arrêt jusqu'à la fin.






 

L'après-midi s'est donc déroulé très tranquillement à observer les rives du Mékong et les scènes de vie quotidienne que les Cambodgiens nous offraient : femmes se baignant (vêtues, bien sûr); enfants (nus souvent) jouant dans l'eau; buffles; pêcheurs,...



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P1040574J'ai vraiment senti que je changeais de pays lorsque j'ai aperçu un temple. Son architecture était complètement différente de tous les édifices religieux que j'avais aperçus au Vietnam. Ici, on échappait (enfin ! lol) à l'influence sinophone. Les temples m'ont tout de suite fait penser à ceux que j'avais visités en Thaïlande il y a plusieurs années. Il faut dire que le bouddhisme en Thaïlande, au Cambodge et au Laos (le "petit véhicule") n'est pas le même qu'au Vietnam (le "grand véhicule"); ce qui explique aussi les différences architecturales.









Vers 17h30, nous avons débarqué mais nous étions encore loin de Phnom Penh. Deux mini-vans nous attendaient pour nous conduire dans la capitale cambodgienne. Il n'a pas fallu longtemps pour s'apercevoir que le Cambodge est plus pauvre et moins développé que le Vietnam : circulation beaucoup moins intense et pour cause, beaucoup moins de véhicules, moins de motos mais plus de transports collectifs tels que les tuk-tuk.


Arrivée de nuit dans la capitale vers 19h. On n'a pas l'impression d'être dans une capitale mais une petite ville de province assez tranquille somme toute dès que l'on quitte le quartier touristique. Peut-être parce que justement c'était plus paisible, j'ai tout de suite senti que le Cambodge me plairait. Et puis, je me sentais beaucoup plus dépaysée que le Vietnam : par exemple, en Chine ou au Vietnam, on ne voit pas de moines en robe safran circuler en ville !


Je crois que si j'ai préféré le Cambodge et le Laos, c'est justement pour ce côté dépaysant, exotique par rapport au Vietnam qui me rappelait tellement la Chine. Je peux comprendre que quelqu'un qui ne connaisse pas l'Asie et qui débarque au Vietnam puisse être enthousiasmé, déconcerté et aimer le pays; mais j'ai remarqué que les voyageurs qui ont déjà parcouru un peu l'Asie apprécient généralement moins le Vietnam que les autres pays. Pour moi, le Vietnam, c'était la Chine en moins bien. Au Vietnam, j'ai eu le sentiment qu'il n'y avait rien que je n'eu déjà vu en Chine (excepté le delta du Mekong). Ce n'est que mon avis, bien sûr, mais cela explique mes impressions mitigées au sujet du Vietnam.

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 15:58

Le 1er février, j'ai quitté Ho Chi Minh ville pour le delta du Mékong. A la gare routière, j'ai fait la connaissance avec un couple de Mexicains et un Italien avec qui j'ai passé la journée ce qui m'arrangeait bien pour la location des bateaux !


J'envisgeais de me rendre à My Tho, mais finalement, après discussion, nous avons opté pour Ben Tre qui serait moins fréquenté. C'était effectivement un coin très tranquille. Nous n'avons pas croisé 10 touristes dans la journée !


La balade sur l'un des bras du Mékong n'était pas passionnante : je ne sais pas où étaient les habitants mais il se passait peu de choses sur l'eau et encore moins le long des rives : quelques personnes allongées sur des hamacs, quelques pêcheurs, quelques barges transportant des produits divers, quelques femmes faisant la vaisselle,...


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Nous avons atteint la ville de Vinh Long où nous avons  visité le marché. On y trouve du poisson, bien sûr, mais également les mêmes produits que d'habitudes : beaucoup de légumes, de la viande, des fleurs...


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De Vinh Long, nous avons attrapé un bus pour Cantho. Le trajet a pris pas mal de temps; c'est notamment le passage en bac qui fait perdre du temps car nous avons dû attendre longtemps avant que notre bus puisse embarquer pour rejoindre Cantho.


Le lendemain, j'ai retrouvé mes compagnons de la veille avec qui j'ai pris à nouveau un bateau de bon matin pour aller voir le marché flottant de Cai Rang à 5-6 km de Cantho. Nous y étions avant 8 heures mais je m'attendais à observer plus d'activités. Cependant, le spectacle est intéressant : embarcations de toutes tailles, de tous genres (à moteur ou sans), denrées variées,... Notre bateau a coupé son moteur à l'arrivée et s'est glissé silencieusement entre les barques et autres esquifs de sorte que nous pouvions observer de près les vendeurs.


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Après le marché flottant, nous avons poursuivi la promenade en nous enfonçant dans les arroyos; j'ai beaucoup apprécié cette partie également où cette fois-ci nous pouvions observer la flore environnante (bananiers, durians,...) et la vie quotidienne des habitants : femmes faisant la vaisselle, la lessive, nettoyant les légumes, enfants saluant les touristes (nous, en fait),... Balade très bucolique !


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L'après-midi, nous (moi et les Mexicains, l'Italien, lui, retournait sur HCMC) avons pris le bus pour Chau Doc tout près de la frontière cambodgienne dont je vous raconterai la traversée dans le prochain épisode.


Je pense que ces deux journées ont été les plus tranquilles de mon mois de voyage : pas de monuments à visiter, peu d'efforts physiques puisque j'ai passé mon temps dans un bus ou sur un bateau; et puis, le fait de voyager avec d'autres personnes ralentit forcément le rythme mais, après 10 jours de voyage assez intenses, j'étais contente de ce petit intermède.

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 13:17

Le 30 janvier dans l'après-midi, j'ai pris le bus à Dalat pour rejoindre HCMC (Ho Chi Minh City). La route n'était pas terrible et surtout l'arrivée dans la banlieue de HCMC était terrible : en raison du grand nombre de motos, le bus alternait entre freinages brutaux entre les deux-roues et accélérations très brusques également dès que la voie se dégageait un peu.

Partis à 13h, nous ne sommes arrivés à HCMC qu'à 21h sans grand chose à observer en route. A la gare routière, un chauffeur de moto-taxi m'a proposé de me conduire au centre-ville pour 8 dollars. Non, mais vraiment !... On en rirait presque. Finalement, je m'en suis sortie pour 20 000 dongs (environ 1 dollar).

J'ai décidé de loger dans le quartier Pham Ngu Lao, le "ghetto" à touristes. C'est vrai que les hôtels y sont bon marché mais c'est bien le seul avantage à ce lieu. J'ai détesté l'ambiance : trop d'étrangers dans un trop petit espace; uniquement des cafés et des bars; rien d'authentique, rien de vietnamien. Heureusement, dès que l'on sort de ce quartier, on retrouve le monde réel.

Je n'ai finalement passé qu'une journée à HCMC; ce qui m'a semblé suffisamment. C'est une ville trop bruyante, bouillonnante et agitée à mon goût.

P1020329Lors de mon voyage au Vietnam, j'ai bien sûr été surprise par les innombrables motos partout mais la réputation de HCMC en la matière n'est pas usurpée : c'est une  vraie folie ! Et leur façon de conduire est tout aussi folle mais adroite en même temps - l'habitude, je suppose - de sorte qu'on ne voit pas tellement d'accrochages.







J'ai commencé la visite de la ville par le palais de la Réunification.

P1010207Il est célèbre pour une image particulière : à l'aube du 30 avril 1975, en entrant dans Saigon, les tanks de l’avant-garde nord-vietnamienne convergèrent immédiatement vers ce bâtiment, alors appelé palais présidentiel. Un blindé défonça les grilles, puis un soldat en sauta et courut hisser le drapeau vietcong au balcon du 4e étage. Le palais de la Réunification est resté tel quel depuis. Il a pris ce nom car c'est dans ce lieu que se sont déroulées les consultations politiques sur la question de l'unité nationale.




On peut voir les différents salons de réception, les appartements privés, salle de jeux, cinéma, ... ainsi que le sous-sol qui renferme des tunnels, un centre de télécommunications et une salle d'état-major.

P1010232Pas très loin du palais de la Réunification se trouve la cathédrale Notre Dame qui date de la fin du 19ème siècle. Ses clochers font 40m de hauteur.










Dans les rues autour de la cathédrale, on peut voir de nombreux édifices coloniaux : la poste centrale, l'hôtel Continental, le Rex, l'ancien hôtel de ville, le théâtre municipal,...

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HCMC est riche en lieux de culte de différentes confessions : églises, mosquées, temples bouddhistes et même temples hindouïstes.

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Parmi les temples, la pagode Thien Hau dans l'ancien quartier chinois de Cholon vaut le coup d'oeil notamment pour ses belles spirales d'encens. C'est un temple assez actif et j'ai passé un agréable moment à observer les fidèles faire leurs offrandes.

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P1010271HCMC possède plusieurs marchés. Après le déjeuner alors que la chaleur se fait de plus en plus torride, la plupart des vendeurs sont avachis, endormis, allongés pour faire la sieste ou se reposer comme cette femme en train de lire sur une chaise longue au milieu de ses légumes.








Et puis, HCMC offre les mêmes spectacles de la vie quotidienne qu'ailleurs au Vietnam : les femmes avec leur palanche, les motos qui transportent des charges impressionnantes, des immeubles biscornus, les panneaux de propagande colorée,...

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Enfin, au fil de ma promenade, j'ai observé les employés municipaux qui commençaient à décorer la ville car la fête de Têt (nouvel an vietnamien qui se déroule à la même date que le nouvel an chinois) approchait (cette année, c'était le 14 février).

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Voilà donc pour HCMC. La ville a moins de charme que Hanoi à mon avis. En tout cas, je n'ai pas ressenti l'envie d'y rester plus longtemps même si j'y ai passé une agréable journée.

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 12:18

Le 28 janvier, j'ai quitté Hoi An en fin d'après-midi pour Dalat, ville nichée dans les hauts plateaux à environ 200 km au nord de Ho Chi Minh ville. J'ai fait le trajet en bus de nuit (presque 12 heures) pour la première partie jusqu'à la ville balnéaire de Nha Trang . Je ne me suis pas arrêtée à Nha Trang car les plages, ce n'est pas trop mon truc. Par contre, j'ai pris un bus vers 8h pour Dalat. Il n'y a qu'un peu plus de 200 km entre les deux villes, mais il nous a fallu presque 7 heures pour y arriver !!! Il faut dire que d'une part, il s'agit de routes montagneuses et, d'autre part, certaines portions étaient en travaux. Et puis, le chauffeur n'arrêtait pas de faire des pauses. J'ai cru que je n'allais jamais  atteindre Dalat !

Alors, Dalat... ne correspond pas du tout à l'image que j'en avais; ce qui ne signifie pas que je n'ai pas aimé. Je m'attendais à un petit village avec des chalets suisses entouré de sommets enneigés. Je crois que je m'étais forgée cette idée parce que j'avais lu dans un guide que la ville faisait penser aux Alpes françaises et que les anciens colons en avaient fait une ville climatique à la mode. Depuis, Dalat est devenue la destination favorite des jeunes mariés qui viennent y passer leur lune de miel. Elle est surnommée la ville de l'Eternel printemps en raison de la douceur de ses températures tout au long de l'année.

Pour une fois, je suis partie en exploration au hasard sans regarder ma carte. Certaines rues sont à peine assez larges pour laisser passer une personne et beaucoup sont très pentues. Après avoir grimpé un peu, j'ai eu un aperçu de la ville.

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On est assez loin des chalets suisses...
Cependant, au détour de mes errances, je suis tombée sur des maisons qui correspondaient plus à ma première image.

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On ressent l'influence coloniale car de nombreux édifices coloniaux subsistent, tels que le Café de la Poste, l'ancienne gare (désafectée maintenant, mais dont quelques km de voie ferrée ont été rénovés pour les touristes), la cathédrale (début des années 30)...

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Pendant ma promenade, j'ai assisté à un étrange spectacle. Devant un café, un prêtre et quelques autres religieux étaient rassemblés. Je pense qu'ils priaient et bénissaient quelque chose mais je n'ai pas compris quoi parce qu'en face se trouvaient des hommes ordinaires qui brûlaient de faux billets de banque et .... une moto (mini moto en papier (?) qu'on ne voit pas très bien sur la photo de droite) accompagnés par les prières (je suppose) du prêtre. Donc, je me demande si le prêtre était là pour bénir l'ouverture d'un magasin de vente de motos, par exemple. Mais pourquoi se trouvait-il devant ce café ?? J'ai observé la scène un petit moment mais les prières se poursuivaient; alors j'ai poursuivi moi-aussi ma route.

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Plus loin, je suis arrivée au lac Xuan Hoang en plein centre ville mais il était asséché; ce qui rendait le paysage singulièrement triste. J'ai alors décidé de faire un petit tour au jardin botanique (Dalat est réputée pour la richesse de sa flore). On peut y voir des centaines de variétés de plantes, surtout des fleurs.


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J'ai continué ma promenade en me rendant à la cascade Cam Ly de l'autre côté de la ville. Mais, c'était une réelle déception. L'eau était d'un marron boueux et le bas de la cascade voyait se former une écume blanchâtre douteuse qui ne devait rien à la nature, à mon avis. Décidément, lac asséché et cascades sales... On est loin des eaux pures qui s'écoulent des montagnes. Du coup, j'ai renoncé à voir les autres cascades à proximité de la ville.
Mais, la nuit tombait déjà. J'ai fini ma journée en passant par le marché central très bien achalandé en légumes, fruits et fleurs.

Le lendemain matin, j'ai visité l'une des résidences d'été de l'empereur Bao Dai (le dernier du Vietnam), construite en 1933. Elle se trouve sur une colline au sein d'un parc avec des arbres et des beaux jardins. Elle est restée dans son état originel et on peut visiter les appartements privés.

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J'ai fini ma matinée en prenant le petit train touristique entre Dalat et une petite ville à 8 km environ. Le voyage est onéreux pour ce qu'on voit : essentiellement des serres qui enlaidissent les collines. La destination n'est pas passionnante non plus excepté un temple à la décoration kitschissime (notamment les auréoles derrière le bouddha).

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Puis, je suis retournée à Dalat pour prendre un bus pour Ho Chi Minh ville en début d'après-midi.

Finalement, je crois que j'ai bien aimé Dalat. L'atmosphère y est assez particulière et, en fin de compte, c'est une ville bien différente de toutes celles qu'on peut voir au Vietnam. On ne sait pas trop où l'on est et à quelle époque. Par contre, je m'attendais à une ambiance plus "montagnarde"; je suppose que des excursions dans les alentours permettraient d'en avoir un meilleur aperçu.

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 03:52
A une trentaine de kilomètres de Hoi An se trouve le site de My Son, classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2000.

Du 4ème au 13ème siècle, cette cité fut le centre religieux et intellectuel du royaume de Champa. Dès la fin du 4ème siècle, les Cham y élevèrent des tours et des temples consacrés aux rois et aux divinités brahmaniques, parmi lesquelles Shiva occupait une place prépondérante ent tant que fondateur et gardien du Champa.

Franchement, j'ai été déçue car il ne reste presque plus que des ruines (notamment à cause des bombardements américains). Seule une vingtaine d'édifices sur 70 ont été épargnés. Le tour en est vite fait car mis à part le premier ensemble de monuments, il ne reste plus rien des autres. En plus, j'avais choisi une excursion organisée par les guesthouses de Hoi An mais le guide n'était pas très intéressant.

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Seul le groupe B vaut le coup d'oeil. Les monuments sont érigés autour du sanctuaire principal dont il ne subsiste que les fondations On voit que Shiva est particulièrement honoré puisque l'on peut observer des lingam (phal­lus stylisé qui est un de ses symboles) et des statues (ou ce qu'il en reste).

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Il est vrai que c'est un lieu assez unique au Vietnam car c'est le principal site archéologique de la région et, surtout, c'est l'occasion de découvrir les Cham et leur histoire. Je pense qu'une visite au musée de la sculpture Cham à Danang aurait été intéressante pour compléter l'excursion à My Son mais j'y ai renoncé faute de temps.

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 11:03
Le 27 janvier, j'ai quitté Hue pour Hoi An à environ 4h de bus. Le temps s'est soudainement amélioré en route : la brume a cédé la place à un soleil éclatant et en arrivant à Hoi An, il faisait même chaud.

Hoi An est devenu un port florissant à partir du 15ème siècle où des marchands hollandais, japonais, chinois, etc s'installèrent. Ces riches marchands construisirent également d’élégantes maisons tout en bois. Au fil des décennies, tous les styles architecturaux se mêlèrent pour donner un cachet unique à Hoi An, cité aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. 844 bâtiments (maisons, temples, ponts, etc) ont été répertoriés pour leur intérêt historique et architectural.

C'est une jolie petite cité, on ne peut pas dire le contraire, mais elle a perdu toute son authenticité comme souvent dans ce genre de cas. La plupart des maisons ont été reconverties en boutiques pour touristes; on trouve notamment pléthore de tailleurs !

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Parmi les édifices ouverts au public, on peut visiter la maison Tan Ky, bien préservée depuis sa construction au 19ème siècle. Elle a appartenu à un riche négociant vietnamien mais sa conception mêle des influences chinoises (idéogrammes en nacres, par exemple) et japonaises.

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La maison commune de la congrégation chinoise de Phuc Kien (Fujian) vaut le coup d'oeil également. Initialement édifiée pour permettre les rassemblements de la com­munauté, elle a été transformée en temple voué au culte de Thien Hau, déesse protectrice des pêcheurs et des marins née dans la province de Fujian (en Chine).

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Dans le pavillon principal, les spirales d'encens et les sacs de riz témoignent des dons offerts par les fidèles. Les panneaux jaunes rappellent le montant et le nom du donateur.

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Le petit marché de Hoi An est sympa : les articles pour touristes côtoient légumes, poissons et viande.

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Le monument qui symbolise  la ville est l'élégant pont couvert japonais. Construit en 1593 par la communauté japonaise, il offre un intéressant contraste de par sa sobriété avec les décorations luxueuses des bâtisses vietnamiennes et chinoises. Les deux entrées sont gardées l'une par des singes, l'autre par des chiens car la construction aurait débuté l'année du singe pour s'arrêter l'année du chien !

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Question gastronomie (pour une fois que j'en parle), j'ai goûté au banh xeo (je crois) : sorte de crêpe salée fourrée aux crevettes et autres ingrédients que l'on enroule soi-meme dans une galette de riz  avec de la salade (un peu comme les nems, en fin de compte).
Quant au met poétiquement appelé "Roses-Blanches", ce sont des sortes de ravioli à la vapeur. Avec un verre de jus de sucre de canne, en plus, et là, c'est le bonheur total !!!

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Dernier petit tour pour apprécier les petites ruelles, les vieilles bâtisses, la rivière. C'est vraiment une ville où il fait bon flâner surtout que les touristes sont moins nombreux que ce que je ne pensais (mais ça fait quand même un peu "disney" car le centre historique n'est pas très grand, donc par la force des choses, il est difficile d'échapper aux touristes).

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Et, voilà, c'est déjà la nuit ! La ville est charmante de nuit également avec ses lampions et ses maisons centenaires illuminées.

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En conlusion, je dirais que j'ai vraiment beaucoup aimé Hoi An en dépit de sa dimension extrêmement touristique. On se laisse prendre à son charme suranné.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 15:02
Le 26 janvier, à 10h, je suis descendue du train à Hué. Pas de pluie mais un temps très grisâtre.

Je ne sais pas pourquoi mais la ville m'a tout de suite plu. Je l'ai trouvée élégante avec ses larges rues arborées bordées de jolies villas et calme comparée à Hanoi. Peu de voitures mais beaucoup de motos (bien sûr), de vélos et de cyclopousses. Certains sont chargés de façon impressionnante !

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Et puis un peu de propagande. Très colorée et illustrée, chose qu'on ne voit pas en Chine (pas sous cette forme, en tout cas) et que je n'ai pas vu non plus au Cambodge et Laos.

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Hué a été la capitale du pays entre 1802 et 1945 et a connu 13 empereurs de la dynastie Nguyen. L'un de ses sites les plus importants est la Citadelle, commencée en 1804.


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Derrière les remparts et après avoir dépassé la tour du Drapeau, on accède à la cité impériale protégée par des murs de 6m de haut par Ngo Mon qui est la porte principale, devant le palais de la Suprême Harmonie (et face à la tour du Drapeau).


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Derrière le palais de la Suprême Harmonie, le spectacle est assez déconcertant : de la cité pourpre interdite (réservée à l'usage personnel de l'empereur), seuls quelques édifices subsistent; le reste n'est que terrain herbeux. Une grande partie du site a été détruit pendant la guerre. Cependant, d'importants travaux de restauration sont en cours et certains bâtiments ont retrouvé leur splendeur passée. La bibliothèque est un des monuments bien conservés. Elle est décorée de savants motifs en mosaïque.


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Au sein de la Cité impériale, on peut également voir le pavillon de la Splendeur entouré de portes aux lumineuses couleurs.
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L'après-midi, j'ai à nouveau choisi le vélo comme mode de transport pour aller voir quelques mausolées impériaux. Ils étaient plus loin que je ne le pensais (ou c'est plutôt qu'ils sont  éparpillés dans des collines et je n'avance plus dès qu'il y a une pente même très douce !!) et je n'ai pu en voir que deux.

J'ai commencé par le mausolée de Khai Dinh qui a régné de 1916 et 1925. Il est d'une superficie moindre que les autres mais sa décoration est très élaborée. La plus grande particularité de ce tombeau est la décoration intérieure du temple, la construction principale. Des motifs et des mosaïques de porcelaine et de cristal tapissent les murs. C'est un tombeau surprenant mais c'est un  peu "too much" : on en prend plein les yeux !

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J'ai poursuivi ma promenade en me rendant au mausolée de Tu Duc (construit de 1864 à 1867). C'est en réalité un ensemble de bâtiments entourés de frangipaniers et de pins et près d'un petit lac. Avant de devenir un tombeau, le site était plutôt un palais puisque l'empereur y a vécu. Chaque bâtiment avait une fonction : l'un servait de lieu de loisirs (ceux jouxtant le lac), un autre de lieu de travail de l'empereur, etc.

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Pendant l'après-midi, j'ai été importunée à nouveau pour la question du parking à vélo. Lorsque je suis arrivée au tombeau de Tu Duc, j'ai fait exprès de laisser mon vélo à quelque dizaines de mètres de l'entrée pour que personne ne vienne m'ennuyer. Cependant, lorsque j'ai terminé ma visite et que je me suis dirigée vers mon vélo, une femme s'est matérialisée devant moi me réclamant une certaine somme (j'ai oublié combien). Non, mais ça alors !!! Je l'ai ignorée et après avoir enlevé mon antivol, j'ai commencé à pédaler mais la femme a agrippé mon guidon. Elle ne voulait pas me laisser partir ! Mais, j'ai continué et elle a bien été obligée de lâcher prise. Tout au long de mon voyage, j'ai vraiment été choquée par l'agressivité des Vietnamiens dès qu'il s'agit d'argent. Je ne parle pas uniquement de ces anecdotes, mais je fais référence aussi au marchandage. Dans les guides, on nous dit qu'il faut garder le sourire et ne pas s'énerver lorsqu'on marchande. Et bien, il faudrait peut-être rappeler ces principes aux Vietnamiens également !

Je suis revenue dans le centre de Hue en fin de journée noyée dans un flot de deux-roues. C'était très impressionnant.  Le lendemain matin, avant de quitter Hue, j'ai repris mon vélo pour faire un dernier tour en ville et voir la pagode Thien  mu,. Mais je ne me suis pas attardée car il me fallait déjà retourner à ma guesthouse pour attendre le bus pour Hoi An.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 12:51
Entre Halong et Ninh Binh, la pluie s'est remise à tomber... J'arrive de nuit mais la ville semble assez banale.

Le lendemain, il pleut toujours... J'avais prévue de passer la journée en vélo... Alors je persiste : et me voici partie, une main sur le guidon, l'autre tenant un parapluie (je n'aime pas les ponchos car ça ne protège pas le visage et je ne vois plus rien avec mes lunettes). Très stylée. L'employé dans la guesthouse m'a prévenue que le trajet que je comptais faire dans la journée faisait presque 40 kms.

En chemin, je croise quelques buffles et des charettes tirées par des buffles.

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J'ai commencé par me rendre dans un village d'où l'on peut prendre des barques pour naviguer sur la rivière Tam coc. C'est LE site touristique par excellence; sauf que si j'ai aperçu 10 touristes ce jour-là, c'est bien le maximum. Cela n'a rien d'étonnant : regardez mes photos et vous verrez qu'on ne ... voyait rien ou pratiquement rien tant le brouillard était épais et la pluie forte.


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Nous traversons trois grottes dont l'une fait plus de 100m. Les rameuses (ce ne sont que des femmes) utilisent parfois leurs pieds pour "se reposer". La mienne parlait un peu français mais son vocabulaire se limitait essentiellement au thème de la famille. Elle m'a raconté qu'elle avait 56 ans, 5 enfants, 2 filles mariées; qu'elle était issue d'une famille de 6 enfants dont elle était la seule fille. Elle était surprise de savoir qu'à mon âge, je n'étais pas encore mariée; en fait, c'est amusant car beaucoup de Vietnamiens dans les bus ou ailleurs m'ont demandé mon âge et la deuxième question invariablement était de savoir si j'étais mariée. Au Vietnam, les filles se "casent" très tôt, autour de la vingtaine. Mon interlocutrice m'a expliqué qu'elle ne travaillait comme rameuse que deux fois par mois car les femmes doivent se donner le tour. Le reste du temps, elle fait des broderies (qu'elle a cherché à me vendre à la fin, mais j'avais lu sur internet qu'elles le font toutes)

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J'ai repris mon vélo (toujours sous la pluie) pour me rendre à la pagode Bich Dong, au creux d'une montagne montagne. Je me souviens plutôt des problèmes de parking avec mon vélo. Ah, ces Vietnamiens, ils ne reculent devant rien pour gagner de l'argent.
J'arrive donc en vue de la pagode. A cet instant, une femme assise à l'entrée d'un petit restaurant me crie que je dois garer mon vélo à l'entrée de son restaurant et que c'est 2000 dong. Je regarde attentivement mais je ne vois rien qui indique que je ne puisse pas continuer d'autant que le parking pour les cars est situé plus loin. Je continue donc à pédaler alors que la femme me crie que je ne peux pas. Je poursuis néanmoins et je parviens près de l'entrée où se trouvent des garages à motos et vélos. Je gare le mien et attends que quelqu'un se précipite vers moi pour me réclamer de l'argent. Mais personne. Je visite donc le temple et reviens au parking. Je suis en train d'enlever l'antivol lorsqu'un homme s'approche et me réclame 5000 dong. Je ne l'écoute pas et m'escrime contre l'antivol (un peu rouillé). Il se rapproche encore, toujours avec le même discours. Je lui dis que je n'ai vu aucun panneau indiquant qu'il fallait payer quelque chose et je continue à lui lancer des arguments qui deviennent de plus en plus farfelus (je ne sais pas si son anglais lui permettait de les comprendre) comme quoi mon portefeuille est tombé dans la rivière et je ne sais plus quelles autres bêtises. Entre temps, j'ai fini par détacher mon antivol, j'enfourche ma monture et, hop, d'un coup de pédale je m'échappe sous les vociférations indignées de l'homme.

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Je me dirige ensuite vers la pagode de Hang mua. C'est celle que l'on aperçoit en haut d'une montagne pendant la balade en barque. Je suppose que par beau temps, le paysage doit être époustouflant mais, là, je ne voyais guère que de la brume. C'est bien dommage.

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A nouveau à vélo, j'ai traversé quelques villages, vu des cimetières et quelques buffles. J'avais un peu l'impression d'être seule au monde : aucun touriste mais aucun Vietnamien non plus; qui sortirait par un temps pareil, n'est-ce-pas, à part cette folle Armel ?

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J'ai poursuivi ma route jusqu'à Hoa Lu (ancienne capitale, fin du 10ème siècle, dont il ne reste presque plus rien) qui offre les mêmes genres de paysages. On peut y visiter deux temples d'anciens rois (pas de photos, j'avais l'impression que mon appareil commençait à ne pas trop aimer l'humidité et l'objectif était tout embué; alors je l'ai bien ramassé et couvert).

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Alors, comment dire ? Je ne doute pas que j'aurais adoré ma journée si au moins il n'avait pas plu. Le temps a une grande importance quand il s'agit de paysages; ce qui était le cas ici. Et je n'ai pas été gâtée, c'est le moins qu'on puisse dire. J'étais plus frustrée que déçue, je pense, car ce que j'observais me plaisait mais je ne pouvais pas apprécier les paysages dans toute leur splendeur, c'est ce qui me frustrait. Et puis, 40 kms de vélo sous la pluie...

Le soir même, j'ai pris le train de nuit pour Hué. C'était amusant car à la gare de Ninh binh, les seuls passagers à attendre le train étaient des étrangers (une bonne dizaine). Autre chose intéressante : sur mon billet, il était indiqué à un endroit "foreigner". J'ai l'impression que les étrangers sont placés d'office dans les mêmes wagons. En tout cas, je partageais mon compartiment avec des Thaïlandais. Partis vers 22h; nous ne sommes arrivés à Hué que le lendemain matin vers 10h !!!. C'est difficile de faire plus lent, à mon avis...


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 10:44
Le 23 janvier, je suis donc arrivée à la baie d'Halong ou plus précisément à Bai Chay la partie ouest de la ville où sont situées toutes les infrastructures touristiques. C'était très étrange, à mon arrivée la nuit tombait déjà mais tout était noir. Et pour cause : coupure de courant générale !!! Elle a duré près de deux heures; seuls les grands hôtels et quelques restaurants avaient un générateur. D'autre part, à cause du mauvais temps probablement, la ville était abandonnée par les touristes. J'avais l'impression d'être dans une ville fantôme ! En plus, c'est le genre d'endroit où il n'y a rien à faire ou à voir; tout y est artificiel.

Le lendemain, la pluie avait cessé ! Mais les nuages semblaient bien menaçants. J'ai décidé de faire une croisière de 5-6h vu le temps. Alors que je me dirigeais vers l'embarcadère, j'ai rencontré 3 Américains qui voulaient eux-aussi passer une bonne demi-journée en mer. Nous avons alors négocié avec un des bateaux le long du quai et nous avons embarqué après avoir été rejoints par une famille russe. Le bateau s'est arrêté moins d'une heure après pour nous laisser visiter une grotte (si on voulait). Je n'ai pas retrouvé le nom de la grotte mais elle semble être le passage obligé : des dizaines d'embarcations de tailles diverses arrivaient et repartaient.

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La croisière a repris et les bateaux prenaient peu à peu de la distance de sorte que soudain tout est devenu très calme et malgré le vent glacial qui soufflait sur le pont, j'ai pu apprécier la majesté des pics et des gracieuses montagnes qui s'étendaient à perte de vue. C'est indéniablement un lieu magique et plein de mystère surtout lorsque nous sommes entourés par la brume, d'autant plus que la mer prenait parfois de très jolis reflets émeraudes.

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Nous avons également croisé quelques barques avec des vendeurs de fruits et légumes ainsi que des bateaux de pêche.

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Avant de revenir au port, notre bateau s'est arrêté au pied d'un des pics dont on a atteint le sommet après plusieurs dizaines de marches. Le paysage en haut valait la peine : on se rend compte que Halong est un immense labyrinthe de montagnes qui se reflètent dans l'eau (avec le ciel sombre, les photos ne rendent pas grand chose).

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J'étais contente de retourner en ville car il faisait vraiment froid sur le bateau. Sur le coup, j'étais un peu déçue, mais en y repensant et en revoyant les photos, je me dis que c'est quand même un lieu assez extraordinaire et certainement incontournable; plus que Guilin en Chine à mon avis.

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Revenue en ville dans l'après-midi, je me suis rendue à la gare routière pour acheter un billet pour Ninh binh plus au sud où l'on peut voir "l'Halong terrestre". L'employée à la gare m'a dit que le billet coûtait 70 000 dongs; or lorsque je suis montée dans le bus, le vendeur m'a annoncé : 200 000 !!!! J'étais outrée et j'ai refusé de payer cette somme. J'ai essayé de lui expliquer que je connaissais le prix réel mais il ne voulait rien savoir et me regardait d'un air menaçant. Malgré tout, j'étais décidée à ne pas me faire arnaquer et notre dialogue de sourd s'est poursuivi. Heureusement, j'étais assise à côté d'une étudiante qui parlait un peu anglais et elle m'a aidée. Mais le vendeur n'était vraiment pas sympa, il a fini par baisser un peu mais il a fallu près de 15 minutes de négociation avant qu'il accepte à contre coeur que je ne paie que 70 000 dongs.
Ce n'était pas la première fois que j'étais confrontée à cette situation au Vietnam (en Chine, aussi, j'ai été arnaquée mais pas dans les transports); cependant, ce jour-là, c'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je me suis dit que ce n'était pas possible de voyager dans ces conditions : négocier pour la moto-taxi jusqu'à la gare routière, négocier dans le bus, négocier à nouveau la moto-taxi pour rejoindre le centre-ville sans compter que les bus sont très lents avec tous leurs petits arrêts. Si j'avais eu le temps, peut-être aurais-je persisté à voyager dans les transports locaux; mais je n'avais pas envie de perdre des heures dans les bus et de passer 5-6h pour un trajet qui pouvait être effectué en 3h. C'est pourquoi par la suite, j'ai décidé de passer par les guesthouses et autres agences touristiques comme le font la plupart des touristes qui en fin de compte offrent des prestations à prix très bas étant donné la concurrence. Je m'étonnais de ne voir aucun occidental dans les transports locaux mais après seulement quelques jours au Vietnam, j'ai compris pourquoi.

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 08:30
Au début de mon séjour au Vietnam, j'étais décidée à me débrouiller par moi-même (j'ai renoncé à partir de Hué). C'était avant de savoir comment fonctionnent les transports...

Premier "problème" : les gares routières sont situées très loin du centre ville (en général, une dizaine de kms). Autrement dit, il faut prendre une moto-taxi (et négocier le prix, bien sûr).
Le 22 janvier, deuxième jour au Vietnam, je décide donc de quitter Hanoi pour Mai Chau. J'avais demandé à ma guesthouse à Hanoi où se situait la gare routière pour aller à cet endroit sauf qu'en arrivant dans ce qui était soi-disant une gare routière (un bâtiment ouvert à tous les vents auquel on accédait en traversant un lac de boue), les employés m'ont fait comprendre que le bus pour Mai Chau partait d'une autre gare routière située 6 kms plus loin. Super. Par contre, l'employé (?) a été sympa. Il m'a accompagné jusqu'à l'arrêt de bus et m'a indiqué lequel je devais prendre. J'ai fini par atteindre un bâtiment flambant neuf au milieu de nul part. Je pense que l'employée dans ma guesthouse ignorait qu'une nouvelle gare routière avait été construite. Je me dirige donc vaillamment vers le guichet : l'employée me fait comprendre que je dois acheter le billet dans le bus. En fait, je ne comprends pas bien à quoi servent les employés dans les gares routières au Vietnam : à chaque fois, l'employé(e) voulait bien m'indiquer l'heure de départ et le prix du trajet mais ne m'a jamais vendu de ticket...

Le bus est parti vers 10h. Mais le trajet a été infernal. On s'est arrêté une demi-heure pour charger des barres d'acier et du matériel sur le toit du bus; ensuite, on a fait une autre pause d'une demi-heure également pour charger des sacs de riz et d'autres denrées que le chauffeur a entassés un peu partout (sous les sièges, dans l'allée, sous les pieds...). Par la suite, le chauffeur n'a pas cessé d'accélérer et de freiner car il essayait de remplir le bus le plus possible et dès qu'il voyait quelqu'un sur le bord de la route , il se mettait à klaxonner comme un fou et freinait brusquement à son niveau pour lui crier "Mai chau ! Mai chau !"; si la personne n'était pas intéressée, le chauffeur réaccélérait tout aussi brusquement. Cela dit, c'est la même chose quand on prend le bus dans la campagne chinoise. Donc, avec tous les mini-arrêts pour prendre ou déposer des passagers, les arrêts chargement et le mauvais temps (beaucoup de brouillard), nous ne sommes arrivés à Mai Chau qu'à 14h30. 4h30 pour 130 kms...

Le long de la route, j'ai pu apercevoir des buffles, beaucoup de marchés et des maisons à l'architecture très surprenante (hautes, peu larges côté route mais construites en profondeur). Les façades sont très colorées et parfois très décorées alors que les murs sur les côtés sont souvent laissés en béton et beaucoup n'ont même pas de fenêtres !

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Arrivée à Mai Chau, il pleut toujours (ça n'a pas cessé depuis Hanoi). J'atteinds le village de Lac à la sortie de la ville. Les habitations traditionnelles sont souvent sur pilotis, avec un plancher en bambou et un toit en feuilles de palmiers. Chaque foyer possède un métier à tisser. Ici, les habitants sont des "Thaï blancs", minorité qu'on peut trouver au Laos aussi par exemple. Ils ne portent pas de vêtements traditionnels dans la vie quotidienne.

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C'est un village touristique puisque toutes les maisons vendent des vêtements tissés, des écharpes,.. et que la plupart sont transformées en guesthouse (la mienne, c'est celle du milieu). Cependant, je n'ai vu qu'un occidental et les habitants me laissaient tranquilles. Il faut dire qu'à cause du mauvais temps, ils restaient chez eux.


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J'ai quand même décidé de faire une petite balade dans les environs au milieu des rizières dans lesquelles quelques habitants travaillaient. Je ne sais pas exactement ce qu'ils faisaient, je crois qu'ils les nettoyaient.

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Le soir, j'ai mangé avec la famille chez qui je logeais. Seule la mère parlait trois mots d'anglais. Nous avons mangé dans une grande pièce qui sert de chambre, de salon, de salle à manger. Pour le repas, on s'asseoit à même le sol; les plats sont disposés sur une simple planche en bois de quelques centimètres de hauteur que l'on enlève à la fin. Nous avons mangé du chou, de la viande, du tofu, de l'omelette, des cacahuètes et d'autres légumes que je ne connais pas ainsi que du riz bien sûr. C'était simple mais bon.
J'ai dormi dans une pièce semblable à la salle principale : un plancher de lamelles de bambous posées sur des poutres en bois. Mon lit consistait en deux nattes sur le sol, un oreiller, des couvertures et une moustiquaire. La guesthouse possédait une douche et des toilettes à l'occidentale au rez-de-chaussée.

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Je me suis réveillée à l'aube avec le miaulement d'un chat, les grognements des cochons et le tambourinement de la pluie sur le toit. Pas de klaxons. Ouf, ça fait du bien !

Voyant que le brouillard était aussi dense que la veille et que la pluie persistait, j'ai décidé de ne pas poursuivre plus longtemps dans la région et j'ai repris un bus pour Hanoi puis de là pour Halong. Autrement dit, une bien longue journée de bus : départ de Mai chau à 8h; arrivée à Halong 17h30 avec les mêmes manèges que la veille : bus qui s'arrête tous les deux mètres pour prendre et déposer des passagers.

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