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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 16:28

Hawaï est l'un des archipels de la Polynésie faisant partie géographiquement d’un vaste ensemble qui couvre une grande partie du Pacifique et forme ce qu’on appelle le triangle polynésien, dont les sommets sont Hawaï au nord, l’île de Pâques au sud-est et la Nouvelle-Zélande au sud-ouest.

 

http://ts1.mm.bing.net/th?id=I.4902151877231080&pid=15.1

 

Mais qu'est-ce que la culture polynésienne ?

 

Honnêtement, avant d'aller à Hawaii, je n'avais qu'une seule image : des filles avec un collier à fleurs qui ondulent les hanches en agitant gracieusement les mains. C'est un peu réducteur, je le reconnais...

 

Émanation des règles sociales de jadis, les grands arts polynésiens sont les mêmes d’un archipel à l’autre : danse, chant et tatouage.

 

La danse Hula (spécifique à Hawaii)

 

La Hula était à l'origine un moyen de bénir les dieux. Dans les anciens temps, elle était dansée sur une estrade sur laquelle reposait un autel pour la déesse Pele (déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse, des volcans et de la violence). Les costumes traditionnels comprenaient des leis (colliers de fleurs), un pau (jupe) et des bracelets autour des chevilles.

 

Les hommes et les femmes participaient à la hula comme ils le font aujourd'hui, mais les chanteurs étaient, et sont toujours, de sexe masculin. Le chant raconte l'histoire, tandis que la danse met celle-ci en actes et en souligne les moments importants.

 

Une hula est accompagnée par des instruments. La musique aide les danseurs et les chanteurs à garder le bon rythme.

 

Interdite par les autorités coloniales, réduite à la clandestinité, la danse a refait surface dans les années 1970 avec le réveil de la conscience culturelle hawaïenne.

 

La hula a évolué au cours du temps , passant d'une activité à but religieux à des danses contemporaines pour s'amuser ou s'exprimer. La hula d'aujourd'hui a deux formes principales: l'ancienne, ou hula kahiko, et la moderne, ou hula auana.

 

La Hula kahiko est accompagnée de tambours et d'autres instruments à percussion. La hula kahiko est pratiquée pour raconter des histoires ou lors de cérémonies, religieuse ou pas.

 

http://blog.mouzet.com/images_articles/07-08-14/uku.jpgLa hula auana est colorée, rythmés et musicales. Les danses Auana sont accompagnées par des chansons en anglais ou en hawaiien, aussi bien que par des ukuleles (petites guitares), des guitares et des pianos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le hula répond à un vocabulaire précis : chaque mouvement du corps, des pieds, des bras, des mains, des yeux, tantôt lents et coulés, tantôt saccadés et guerriers, véhicule un message spécifique. Au-delà de la norme établie, chaque kumu hula (professeur de danse) apporte sa vision du monde à travers la chorégraphie. Des notions similaires sont transcrites différemment d’une île à l’autre.

 

Au Centre culturel polynésien, nous avons assisté à une démonstration de Hula et une fois les mouvements expliqués, on pouvait effectivement imaginer ce qu'évoquait la chanson même si l'on ne comprenait pas les paroles.

 

http://archives.starbulletin.com/97/03/31/features/hulagirl.gif

 

http://archives.starbulletin.com/97/03/31/features/huladefs.gif

 

Les tatouages

 

Primordial par le passé dans toutes les cultures polynésiennes, presque abandonné sous l’influence des missionnaires, le kakau est aujourd’hui en pleine renaissance. À l'origine, il semblerait que ce soit pour pour effrayer les ennemis que le tatouage s’est développé. Très vite, il a pris une fonction sociale de premier ordre, marquant le statut social de chacun et les étapes de la vie.


Les motifs, majoritairement géométriques, répondaient à des codes précis. À l'origine surtout tatoués entre la taille et les genoux, les hommes développèrent peu à peu des motifs complexes couvrant tout le corps. Les guerriers se distinguaient par un côté du corps vierge et l'autre entièrement recouvert de noir. Les femmes portaient généralement moins de tatouages, limités à certaines parties du corps.


Les tatouages étaient réalisés à l'aide d’une encre tirée de la combustion de la noix du kukui (bancoulier), avec pour tout instrument une dent de requin ou un os affûté enfoncé sous la peau à l'aide d'un petit maillet. Les cérémonies entourant les séances duraient généralement plusieurs jours.


Interdit pour cause de religion, le tatouage se perdit parmi la population hawaïenne avec l'adoption des vêtements occidentaux. Ironie du sort, les marins de Cook, dont certains s'étaient fait tatouer, exhibèrent leurs trophées à leur retour dans les ports d'Europe… La mode se répandit. Un temps défi aux gouvernements coloniaux, le tatouage manifeste aujourd'hui avant tout une envie de renforcer le sentiment d'appartenance culturelle.

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ2OO8_VeWVCy06SnwYgenF8Wc9MO34miczbUbCaenLVibDDZ7ubQEt c'est tout à fait vrai. Nous avons croisé énormément de Hawaiiens arborant de magnifiques tatouages occupant une grande partie du corps. Moi, qui suis pourtant loin d'être fan des tatouages, je trouve que ceux-ci ont beaucoup d'allure à Hawaii et qu'ils donnent une certaine prestance - je dirais même une prestance certaine - à leur propriétaire. Avec la carrure imposante des Hawaiiens , et si en plus si leur corps est couvert de tatouages, on peut aisément imaginer que dans le passé les ennemis pouvaient être impressionnés...

 


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