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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 14:14

Le dimanche, nous avons quitté l'île de Palawan pour retourner à Manille; puis prendre un avion pour le nord de l'île de Luzon.

 

Notre but était en fait d'atteindre Vigan, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Il est possible de gagner cette ville par le bus depuis Manille mais il faut dans les 8-9 heures. Nous aurions pu prendre un bus de nuit; mais nous avons préféré la solution de facilité et de confort : l'avion. Or, il n'y pas d'aéroport à Vigan. Le plus proche se situe à Laoag, plus au nord. De là, il faut prendre un bus pour rejoindre Vigan.

 

http://www.welt-atlas.de/datenbank/karten/karte-6-426.gif

 

Dimanche après-midi, nous avons débarqué à Manille; par chance, notre vol pour Laoag partait du même terminal.

 

Le trajet Manille-Laoag dure un peu plus d'une heure. A noter l'originalité de la vidéo sur les consignes de sécurité de la compagnie Cebu Pacific : on y voit des hôtesses de l'air qui se déhanchent joyeusement. Je trouve que c'est très rafraichissant et pas mal pensé. Généralement, personne ne prête attention à ces consignes; cette vidéo au moins peut susciter la curiosité !

 

Autre particularité, sur deux de nos vols aux Philippines, un message a été diffusé juste avant l'atterrissge rappelant que nous n'étions pas autorisés à emporter les gilets de sauvetage. Euh ?.... Je n'avais encore jamais rien entendu de tel. Je me demande qui aurait l'idée de s'encombrer de telles choses. Pour les revendre ? Mystère...

 

Nous sommes arrivés à l'aéroport de Laoag vers 20h. Comme à Puerto Princesa, il est minuscule. En fait, il ressemble plutôt à une gare, surtout que ses murs sont en briques rouges. Très classe ! Comme à Puerto Princesa, nous avons traversé le tarmac à pied.

 

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Après avoir récupéré nos bagages, j'ai vu que tout le monde faisait la queue devant un comptoir. J'ai vaguement entendu que c'était pour une navette. Du coup, nous nous sommes glissés dans la file. En fait, la navette était gratuite et les gens faisaient la queue uniquement pour inscrire sur un registre leur nom, nationalité, adresse,...

 

Cette scène m'a un peu sidérée car quellle est l'utilité de cette perte de temps ? Ce n'est pas comme s'ils contrôlaient notre identité : personne ne nous demande de montrer notre passeport. Ce n'est pas non plus pour réclamer un reçu pour un paiement puisque c'est gratuit. En fait, c'est un truc très philippin, me semble-t-il. Ils souffrent de "registrationite" aigue. Tout est prétexte à inscription. Bien sûr, le permis pour la rivière souterraine à Sabang - ce qui se justifie; mais également, sur la petite île où nous avions fait du snorkeling près de Sabang. Pourtant, il n'y avait qu'une maison et nous n'y avons croisé personne sauf quelques minutes après notre arrivée où un homme s'est présenté avec un registre sur lequel nous devions coucher nom, prénom, nationalité, adresse... Sur le coup, mon copain et moi nous sommes dit que nous nous étions fait piéger et que nous allions devoir nous délester de quelques billets. Mais, pas du tout ! Devant nos airs méfiants, l'homme s'est défendu et a assuré qu'il n'y avait aucun but caché. Toujours réticents, nous avons fini par nous exécuter et, de fait, personne ne nous a plus rien demandé et notre après-midi s'est déroulé tranquillement. Plus tard dans notre voyage, ce même genre de situation va se présenter à nous. C'est étrange, vraiment...

 

Pour en revenir à Laoag, nous sommes donc montés dans la navette. Elle était pleine mais des gens continuaient à affluer : j'étais à moitié couchée sur les bagages à l'avant. Encore une fois, j'ai apprécié la courteoisie des Philippins. Bien que nous étions entassés, que des gens avaient du mal à trouver une place pour leur bagages, etc, tout se passait dans le calme, chacun attendait que les autres fassent un peu plus de place, le tout sans que personne ne se mette en colère. En Chine, il faut se battre ou rester en plan.

 

Nous avons atteint le centre-ville, très animé avec une sorte de kermesse. Nous avons rejoint notre hôtel, situé plus loin, dans une rue tranquille. Il avait belle allure.

 

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  Le lendemain matin, nous avons fait un petit tour rapide dans le centre.

 

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Nous avons visité la cathédrale Saint Guillaume. Lorsque les frères de l'ordre de Saint Augustin ont fondé cette paroisse en 1580, ils ont construit une chapelle en bois et en chaume. Plus tard, en 1612, elle a été remplacée par une église de style renaissance italienne. Par la suite, elle a été pillée, endommagée à cause d'un incendie, réparée, occupée par des révolutionnaires,.. A droite de l'entrée se trouve une statue de Saint Guillaume, le saint patron de la région.

 

Un peu plus loin, on peut voir son clocher qui s'enfonce dans la terre meuble de quelques pouces tous les ans.

 

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Devant l'édifice gouvernemental de la région, on peut voir des affiches de Imee Marcos qui dirige la région Ilocos Norte depuis 2010. C'est la fille de l'ancien président Ferdinand Marcos. Son frère est également dans la politique puisqu'il est sénateur du 2ème district de la région. Il n'est pas étonnant que la famille Marcos ait des élus dans cette région en particulier. En effet, Ferdinand Marcos y est né et enterré.

 

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Nous avons ensuite récupéré nos bagages, pris un tricycle pour filer visiter l'église de Paoay, inscrite à l'Unesco, située à une quinzaine de kilomètres de Laoag. Le village est très paisible. L'église se trouve sur une grande place dégagée, ce qui la met bien en valeur.

 

Elle a été bâtie à partir de 1704. Elle a servi de poste d'observation pendant la révolution philippine de 1896 contre les Espagnols et pour la guérilla philippine contre les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Pour les photos, par contre, il faut éviter d'y aller le matin : nous étions en complet contre-jour !!

 

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C'est un bel exemple des églises baroques des Philippines construites entre le 16ème et 19ème siècle. Elle présente un style architectural particulier adapté aux conditions géographiques du pays.

 

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Elle est, en effet, massive avec des contreforts très imposants qui rappellent que l'activité sismique est fréquente aux Philippines. Elle a été construite avec des blocs de corail et de briques.

 

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Quelques détails comme les volutes sur les contreforts ou l'iconographie sur le frontons témoignent du mélange des conceptions et des motifs décoratifs. L'intérieur, par contre, est très simplement décoré, sans dorures extravagantes ou vitraux flamboyants. A noter que la toiture originale a disparu. A la place, ont été posées quelques tôles. C'est un peu surprenant s'agissant d'un édifice inscrit au patrimoine mondial... Problèmes de financement ?

 

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Après notre visite, nous avons rejoint la route principale où passent les bus se dirigeant vers le sud. Nous espérions pouvoir rejoindre Vigan en attrapant l'un de ces bus. La question était de savoir si la manoeuvre était aussi évidente que l'avait décrite la propriétaire de notre petit hôtel. Après seulement une dizaine de minutes, un bus est apparu et s'est arrêté sans que nous fassions vraiment signe. Il allait justement à Vigan et nous avons même pu trouver deux places assises. C'était un véhicule un peu vieillot, sans climatisation, mais comme les fenêtres étaient toutes ouvertes, c'était bien aéré et, en plus, on pouvait parfaitement observer le paysage.

 

Il s'agissait surtout d'une succession de cultures (maïs, principalement, et une sorte de chou). La terre, cependant, était très sèche et, par endroits, complètement craquelée. On voyait également de très nombreuses chèvres. La religion est présente un peu partout avec les cimetières aux tombes impressionnantes ou avec les églises que l'on aperçoit dans chaque village traversé.

 

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Après plus de 2h30 de route (notre bus s'arrêtait toutes les 5 minutes pour laisser descendre ou monter des passagers), nous avons enfin atteint Vigan, petite ville à l'architecture coloniale inscrite à l'Unesco.

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