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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 11:03
Le 27 janvier, j'ai quitté Hue pour Hoi An à environ 4h de bus. Le temps s'est soudainement amélioré en route : la brume a cédé la place à un soleil éclatant et en arrivant à Hoi An, il faisait même chaud.

Hoi An est devenu un port florissant à partir du 15ème siècle où des marchands hollandais, japonais, chinois, etc s'installèrent. Ces riches marchands construisirent également d’élégantes maisons tout en bois. Au fil des décennies, tous les styles architecturaux se mêlèrent pour donner un cachet unique à Hoi An, cité aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. 844 bâtiments (maisons, temples, ponts, etc) ont été répertoriés pour leur intérêt historique et architectural.

C'est une jolie petite cité, on ne peut pas dire le contraire, mais elle a perdu toute son authenticité comme souvent dans ce genre de cas. La plupart des maisons ont été reconverties en boutiques pour touristes; on trouve notamment pléthore de tailleurs !

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Parmi les édifices ouverts au public, on peut visiter la maison Tan Ky, bien préservée depuis sa construction au 19ème siècle. Elle a appartenu à un riche négociant vietnamien mais sa conception mêle des influences chinoises (idéogrammes en nacres, par exemple) et japonaises.

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La maison commune de la congrégation chinoise de Phuc Kien (Fujian) vaut le coup d'oeil également. Initialement édifiée pour permettre les rassemblements de la com­munauté, elle a été transformée en temple voué au culte de Thien Hau, déesse protectrice des pêcheurs et des marins née dans la province de Fujian (en Chine).

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Dans le pavillon principal, les spirales d'encens et les sacs de riz témoignent des dons offerts par les fidèles. Les panneaux jaunes rappellent le montant et le nom du donateur.

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Le petit marché de Hoi An est sympa : les articles pour touristes côtoient légumes, poissons et viande.

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Le monument qui symbolise  la ville est l'élégant pont couvert japonais. Construit en 1593 par la communauté japonaise, il offre un intéressant contraste de par sa sobriété avec les décorations luxueuses des bâtisses vietnamiennes et chinoises. Les deux entrées sont gardées l'une par des singes, l'autre par des chiens car la construction aurait débuté l'année du singe pour s'arrêter l'année du chien !

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Question gastronomie (pour une fois que j'en parle), j'ai goûté au banh xeo (je crois) : sorte de crêpe salée fourrée aux crevettes et autres ingrédients que l'on enroule soi-meme dans une galette de riz  avec de la salade (un peu comme les nems, en fin de compte).
Quant au met poétiquement appelé "Roses-Blanches", ce sont des sortes de ravioli à la vapeur. Avec un verre de jus de sucre de canne, en plus, et là, c'est le bonheur total !!!

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Dernier petit tour pour apprécier les petites ruelles, les vieilles bâtisses, la rivière. C'est vraiment une ville où il fait bon flâner surtout que les touristes sont moins nombreux que ce que je ne pensais (mais ça fait quand même un peu "disney" car le centre historique n'est pas très grand, donc par la force des choses, il est difficile d'échapper aux touristes).

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Et, voilà, c'est déjà la nuit ! La ville est charmante de nuit également avec ses lampions et ses maisons centenaires illuminées.

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En conlusion, je dirais que j'ai vraiment beaucoup aimé Hoi An en dépit de sa dimension extrêmement touristique. On se laisse prendre à son charme suranné.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 15:02
Le 26 janvier, à 10h, je suis descendue du train à Hué. Pas de pluie mais un temps très grisâtre.

Je ne sais pas pourquoi mais la ville m'a tout de suite plu. Je l'ai trouvée élégante avec ses larges rues arborées bordées de jolies villas et calme comparée à Hanoi. Peu de voitures mais beaucoup de motos (bien sûr), de vélos et de cyclopousses. Certains sont chargés de façon impressionnante !

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Et puis un peu de propagande. Très colorée et illustrée, chose qu'on ne voit pas en Chine (pas sous cette forme, en tout cas) et que je n'ai pas vu non plus au Cambodge et Laos.

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Hué a été la capitale du pays entre 1802 et 1945 et a connu 13 empereurs de la dynastie Nguyen. L'un de ses sites les plus importants est la Citadelle, commencée en 1804.


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Derrière les remparts et après avoir dépassé la tour du Drapeau, on accède à la cité impériale protégée par des murs de 6m de haut par Ngo Mon qui est la porte principale, devant le palais de la Suprême Harmonie (et face à la tour du Drapeau).


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Derrière le palais de la Suprême Harmonie, le spectacle est assez déconcertant : de la cité pourpre interdite (réservée à l'usage personnel de l'empereur), seuls quelques édifices subsistent; le reste n'est que terrain herbeux. Une grande partie du site a été détruit pendant la guerre. Cependant, d'importants travaux de restauration sont en cours et certains bâtiments ont retrouvé leur splendeur passée. La bibliothèque est un des monuments bien conservés. Elle est décorée de savants motifs en mosaïque.


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Au sein de la Cité impériale, on peut également voir le pavillon de la Splendeur entouré de portes aux lumineuses couleurs.
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L'après-midi, j'ai à nouveau choisi le vélo comme mode de transport pour aller voir quelques mausolées impériaux. Ils étaient plus loin que je ne le pensais (ou c'est plutôt qu'ils sont  éparpillés dans des collines et je n'avance plus dès qu'il y a une pente même très douce !!) et je n'ai pu en voir que deux.

J'ai commencé par le mausolée de Khai Dinh qui a régné de 1916 et 1925. Il est d'une superficie moindre que les autres mais sa décoration est très élaborée. La plus grande particularité de ce tombeau est la décoration intérieure du temple, la construction principale. Des motifs et des mosaïques de porcelaine et de cristal tapissent les murs. C'est un tombeau surprenant mais c'est un  peu "too much" : on en prend plein les yeux !

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J'ai poursuivi ma promenade en me rendant au mausolée de Tu Duc (construit de 1864 à 1867). C'est en réalité un ensemble de bâtiments entourés de frangipaniers et de pins et près d'un petit lac. Avant de devenir un tombeau, le site était plutôt un palais puisque l'empereur y a vécu. Chaque bâtiment avait une fonction : l'un servait de lieu de loisirs (ceux jouxtant le lac), un autre de lieu de travail de l'empereur, etc.

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Pendant l'après-midi, j'ai été importunée à nouveau pour la question du parking à vélo. Lorsque je suis arrivée au tombeau de Tu Duc, j'ai fait exprès de laisser mon vélo à quelque dizaines de mètres de l'entrée pour que personne ne vienne m'ennuyer. Cependant, lorsque j'ai terminé ma visite et que je me suis dirigée vers mon vélo, une femme s'est matérialisée devant moi me réclamant une certaine somme (j'ai oublié combien). Non, mais ça alors !!! Je l'ai ignorée et après avoir enlevé mon antivol, j'ai commencé à pédaler mais la femme a agrippé mon guidon. Elle ne voulait pas me laisser partir ! Mais, j'ai continué et elle a bien été obligée de lâcher prise. Tout au long de mon voyage, j'ai vraiment été choquée par l'agressivité des Vietnamiens dès qu'il s'agit d'argent. Je ne parle pas uniquement de ces anecdotes, mais je fais référence aussi au marchandage. Dans les guides, on nous dit qu'il faut garder le sourire et ne pas s'énerver lorsqu'on marchande. Et bien, il faudrait peut-être rappeler ces principes aux Vietnamiens également !

Je suis revenue dans le centre de Hue en fin de journée noyée dans un flot de deux-roues. C'était très impressionnant.  Le lendemain matin, avant de quitter Hue, j'ai repris mon vélo pour faire un dernier tour en ville et voir la pagode Thien  mu,. Mais je ne me suis pas attardée car il me fallait déjà retourner à ma guesthouse pour attendre le bus pour Hoi An.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 12:51
Entre Halong et Ninh Binh, la pluie s'est remise à tomber... J'arrive de nuit mais la ville semble assez banale.

Le lendemain, il pleut toujours... J'avais prévue de passer la journée en vélo... Alors je persiste : et me voici partie, une main sur le guidon, l'autre tenant un parapluie (je n'aime pas les ponchos car ça ne protège pas le visage et je ne vois plus rien avec mes lunettes). Très stylée. L'employé dans la guesthouse m'a prévenue que le trajet que je comptais faire dans la journée faisait presque 40 kms.

En chemin, je croise quelques buffles et des charettes tirées par des buffles.

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J'ai commencé par me rendre dans un village d'où l'on peut prendre des barques pour naviguer sur la rivière Tam coc. C'est LE site touristique par excellence; sauf que si j'ai aperçu 10 touristes ce jour-là, c'est bien le maximum. Cela n'a rien d'étonnant : regardez mes photos et vous verrez qu'on ne ... voyait rien ou pratiquement rien tant le brouillard était épais et la pluie forte.


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Nous traversons trois grottes dont l'une fait plus de 100m. Les rameuses (ce ne sont que des femmes) utilisent parfois leurs pieds pour "se reposer". La mienne parlait un peu français mais son vocabulaire se limitait essentiellement au thème de la famille. Elle m'a raconté qu'elle avait 56 ans, 5 enfants, 2 filles mariées; qu'elle était issue d'une famille de 6 enfants dont elle était la seule fille. Elle était surprise de savoir qu'à mon âge, je n'étais pas encore mariée; en fait, c'est amusant car beaucoup de Vietnamiens dans les bus ou ailleurs m'ont demandé mon âge et la deuxième question invariablement était de savoir si j'étais mariée. Au Vietnam, les filles se "casent" très tôt, autour de la vingtaine. Mon interlocutrice m'a expliqué qu'elle ne travaillait comme rameuse que deux fois par mois car les femmes doivent se donner le tour. Le reste du temps, elle fait des broderies (qu'elle a cherché à me vendre à la fin, mais j'avais lu sur internet qu'elles le font toutes)

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J'ai repris mon vélo (toujours sous la pluie) pour me rendre à la pagode Bich Dong, au creux d'une montagne montagne. Je me souviens plutôt des problèmes de parking avec mon vélo. Ah, ces Vietnamiens, ils ne reculent devant rien pour gagner de l'argent.
J'arrive donc en vue de la pagode. A cet instant, une femme assise à l'entrée d'un petit restaurant me crie que je dois garer mon vélo à l'entrée de son restaurant et que c'est 2000 dong. Je regarde attentivement mais je ne vois rien qui indique que je ne puisse pas continuer d'autant que le parking pour les cars est situé plus loin. Je continue donc à pédaler alors que la femme me crie que je ne peux pas. Je poursuis néanmoins et je parviens près de l'entrée où se trouvent des garages à motos et vélos. Je gare le mien et attends que quelqu'un se précipite vers moi pour me réclamer de l'argent. Mais personne. Je visite donc le temple et reviens au parking. Je suis en train d'enlever l'antivol lorsqu'un homme s'approche et me réclame 5000 dong. Je ne l'écoute pas et m'escrime contre l'antivol (un peu rouillé). Il se rapproche encore, toujours avec le même discours. Je lui dis que je n'ai vu aucun panneau indiquant qu'il fallait payer quelque chose et je continue à lui lancer des arguments qui deviennent de plus en plus farfelus (je ne sais pas si son anglais lui permettait de les comprendre) comme quoi mon portefeuille est tombé dans la rivière et je ne sais plus quelles autres bêtises. Entre temps, j'ai fini par détacher mon antivol, j'enfourche ma monture et, hop, d'un coup de pédale je m'échappe sous les vociférations indignées de l'homme.

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Je me dirige ensuite vers la pagode de Hang mua. C'est celle que l'on aperçoit en haut d'une montagne pendant la balade en barque. Je suppose que par beau temps, le paysage doit être époustouflant mais, là, je ne voyais guère que de la brume. C'est bien dommage.

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A nouveau à vélo, j'ai traversé quelques villages, vu des cimetières et quelques buffles. J'avais un peu l'impression d'être seule au monde : aucun touriste mais aucun Vietnamien non plus; qui sortirait par un temps pareil, n'est-ce-pas, à part cette folle Armel ?

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J'ai poursuivi ma route jusqu'à Hoa Lu (ancienne capitale, fin du 10ème siècle, dont il ne reste presque plus rien) qui offre les mêmes genres de paysages. On peut y visiter deux temples d'anciens rois (pas de photos, j'avais l'impression que mon appareil commençait à ne pas trop aimer l'humidité et l'objectif était tout embué; alors je l'ai bien ramassé et couvert).

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Alors, comment dire ? Je ne doute pas que j'aurais adoré ma journée si au moins il n'avait pas plu. Le temps a une grande importance quand il s'agit de paysages; ce qui était le cas ici. Et je n'ai pas été gâtée, c'est le moins qu'on puisse dire. J'étais plus frustrée que déçue, je pense, car ce que j'observais me plaisait mais je ne pouvais pas apprécier les paysages dans toute leur splendeur, c'est ce qui me frustrait. Et puis, 40 kms de vélo sous la pluie...

Le soir même, j'ai pris le train de nuit pour Hué. C'était amusant car à la gare de Ninh binh, les seuls passagers à attendre le train étaient des étrangers (une bonne dizaine). Autre chose intéressante : sur mon billet, il était indiqué à un endroit "foreigner". J'ai l'impression que les étrangers sont placés d'office dans les mêmes wagons. En tout cas, je partageais mon compartiment avec des Thaïlandais. Partis vers 22h; nous ne sommes arrivés à Hué que le lendemain matin vers 10h !!!. C'est difficile de faire plus lent, à mon avis...


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 10:44
Le 23 janvier, je suis donc arrivée à la baie d'Halong ou plus précisément à Bai Chay la partie ouest de la ville où sont situées toutes les infrastructures touristiques. C'était très étrange, à mon arrivée la nuit tombait déjà mais tout était noir. Et pour cause : coupure de courant générale !!! Elle a duré près de deux heures; seuls les grands hôtels et quelques restaurants avaient un générateur. D'autre part, à cause du mauvais temps probablement, la ville était abandonnée par les touristes. J'avais l'impression d'être dans une ville fantôme ! En plus, c'est le genre d'endroit où il n'y a rien à faire ou à voir; tout y est artificiel.

Le lendemain, la pluie avait cessé ! Mais les nuages semblaient bien menaçants. J'ai décidé de faire une croisière de 5-6h vu le temps. Alors que je me dirigeais vers l'embarcadère, j'ai rencontré 3 Américains qui voulaient eux-aussi passer une bonne demi-journée en mer. Nous avons alors négocié avec un des bateaux le long du quai et nous avons embarqué après avoir été rejoints par une famille russe. Le bateau s'est arrêté moins d'une heure après pour nous laisser visiter une grotte (si on voulait). Je n'ai pas retrouvé le nom de la grotte mais elle semble être le passage obligé : des dizaines d'embarcations de tailles diverses arrivaient et repartaient.

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La croisière a repris et les bateaux prenaient peu à peu de la distance de sorte que soudain tout est devenu très calme et malgré le vent glacial qui soufflait sur le pont, j'ai pu apprécier la majesté des pics et des gracieuses montagnes qui s'étendaient à perte de vue. C'est indéniablement un lieu magique et plein de mystère surtout lorsque nous sommes entourés par la brume, d'autant plus que la mer prenait parfois de très jolis reflets émeraudes.

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Nous avons également croisé quelques barques avec des vendeurs de fruits et légumes ainsi que des bateaux de pêche.

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Avant de revenir au port, notre bateau s'est arrêté au pied d'un des pics dont on a atteint le sommet après plusieurs dizaines de marches. Le paysage en haut valait la peine : on se rend compte que Halong est un immense labyrinthe de montagnes qui se reflètent dans l'eau (avec le ciel sombre, les photos ne rendent pas grand chose).

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J'étais contente de retourner en ville car il faisait vraiment froid sur le bateau. Sur le coup, j'étais un peu déçue, mais en y repensant et en revoyant les photos, je me dis que c'est quand même un lieu assez extraordinaire et certainement incontournable; plus que Guilin en Chine à mon avis.

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Revenue en ville dans l'après-midi, je me suis rendue à la gare routière pour acheter un billet pour Ninh binh plus au sud où l'on peut voir "l'Halong terrestre". L'employée à la gare m'a dit que le billet coûtait 70 000 dongs; or lorsque je suis montée dans le bus, le vendeur m'a annoncé : 200 000 !!!! J'étais outrée et j'ai refusé de payer cette somme. J'ai essayé de lui expliquer que je connaissais le prix réel mais il ne voulait rien savoir et me regardait d'un air menaçant. Malgré tout, j'étais décidée à ne pas me faire arnaquer et notre dialogue de sourd s'est poursuivi. Heureusement, j'étais assise à côté d'une étudiante qui parlait un peu anglais et elle m'a aidée. Mais le vendeur n'était vraiment pas sympa, il a fini par baisser un peu mais il a fallu près de 15 minutes de négociation avant qu'il accepte à contre coeur que je ne paie que 70 000 dongs.
Ce n'était pas la première fois que j'étais confrontée à cette situation au Vietnam (en Chine, aussi, j'ai été arnaquée mais pas dans les transports); cependant, ce jour-là, c'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je me suis dit que ce n'était pas possible de voyager dans ces conditions : négocier pour la moto-taxi jusqu'à la gare routière, négocier dans le bus, négocier à nouveau la moto-taxi pour rejoindre le centre-ville sans compter que les bus sont très lents avec tous leurs petits arrêts. Si j'avais eu le temps, peut-être aurais-je persisté à voyager dans les transports locaux; mais je n'avais pas envie de perdre des heures dans les bus et de passer 5-6h pour un trajet qui pouvait être effectué en 3h. C'est pourquoi par la suite, j'ai décidé de passer par les guesthouses et autres agences touristiques comme le font la plupart des touristes qui en fin de compte offrent des prestations à prix très bas étant donné la concurrence. Je m'étonnais de ne voir aucun occidental dans les transports locaux mais après seulement quelques jours au Vietnam, j'ai compris pourquoi.

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 08:30
Au début de mon séjour au Vietnam, j'étais décidée à me débrouiller par moi-même (j'ai renoncé à partir de Hué). C'était avant de savoir comment fonctionnent les transports...

Premier "problème" : les gares routières sont situées très loin du centre ville (en général, une dizaine de kms). Autrement dit, il faut prendre une moto-taxi (et négocier le prix, bien sûr).
Le 22 janvier, deuxième jour au Vietnam, je décide donc de quitter Hanoi pour Mai Chau. J'avais demandé à ma guesthouse à Hanoi où se situait la gare routière pour aller à cet endroit sauf qu'en arrivant dans ce qui était soi-disant une gare routière (un bâtiment ouvert à tous les vents auquel on accédait en traversant un lac de boue), les employés m'ont fait comprendre que le bus pour Mai Chau partait d'une autre gare routière située 6 kms plus loin. Super. Par contre, l'employé (?) a été sympa. Il m'a accompagné jusqu'à l'arrêt de bus et m'a indiqué lequel je devais prendre. J'ai fini par atteindre un bâtiment flambant neuf au milieu de nul part. Je pense que l'employée dans ma guesthouse ignorait qu'une nouvelle gare routière avait été construite. Je me dirige donc vaillamment vers le guichet : l'employée me fait comprendre que je dois acheter le billet dans le bus. En fait, je ne comprends pas bien à quoi servent les employés dans les gares routières au Vietnam : à chaque fois, l'employé(e) voulait bien m'indiquer l'heure de départ et le prix du trajet mais ne m'a jamais vendu de ticket...

Le bus est parti vers 10h. Mais le trajet a été infernal. On s'est arrêté une demi-heure pour charger des barres d'acier et du matériel sur le toit du bus; ensuite, on a fait une autre pause d'une demi-heure également pour charger des sacs de riz et d'autres denrées que le chauffeur a entassés un peu partout (sous les sièges, dans l'allée, sous les pieds...). Par la suite, le chauffeur n'a pas cessé d'accélérer et de freiner car il essayait de remplir le bus le plus possible et dès qu'il voyait quelqu'un sur le bord de la route , il se mettait à klaxonner comme un fou et freinait brusquement à son niveau pour lui crier "Mai chau ! Mai chau !"; si la personne n'était pas intéressée, le chauffeur réaccélérait tout aussi brusquement. Cela dit, c'est la même chose quand on prend le bus dans la campagne chinoise. Donc, avec tous les mini-arrêts pour prendre ou déposer des passagers, les arrêts chargement et le mauvais temps (beaucoup de brouillard), nous ne sommes arrivés à Mai Chau qu'à 14h30. 4h30 pour 130 kms...

Le long de la route, j'ai pu apercevoir des buffles, beaucoup de marchés et des maisons à l'architecture très surprenante (hautes, peu larges côté route mais construites en profondeur). Les façades sont très colorées et parfois très décorées alors que les murs sur les côtés sont souvent laissés en béton et beaucoup n'ont même pas de fenêtres !

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Arrivée à Mai Chau, il pleut toujours (ça n'a pas cessé depuis Hanoi). J'atteinds le village de Lac à la sortie de la ville. Les habitations traditionnelles sont souvent sur pilotis, avec un plancher en bambou et un toit en feuilles de palmiers. Chaque foyer possède un métier à tisser. Ici, les habitants sont des "Thaï blancs", minorité qu'on peut trouver au Laos aussi par exemple. Ils ne portent pas de vêtements traditionnels dans la vie quotidienne.

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C'est un village touristique puisque toutes les maisons vendent des vêtements tissés, des écharpes,.. et que la plupart sont transformées en guesthouse (la mienne, c'est celle du milieu). Cependant, je n'ai vu qu'un occidental et les habitants me laissaient tranquilles. Il faut dire qu'à cause du mauvais temps, ils restaient chez eux.


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J'ai quand même décidé de faire une petite balade dans les environs au milieu des rizières dans lesquelles quelques habitants travaillaient. Je ne sais pas exactement ce qu'ils faisaient, je crois qu'ils les nettoyaient.

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Le soir, j'ai mangé avec la famille chez qui je logeais. Seule la mère parlait trois mots d'anglais. Nous avons mangé dans une grande pièce qui sert de chambre, de salon, de salle à manger. Pour le repas, on s'asseoit à même le sol; les plats sont disposés sur une simple planche en bois de quelques centimètres de hauteur que l'on enlève à la fin. Nous avons mangé du chou, de la viande, du tofu, de l'omelette, des cacahuètes et d'autres légumes que je ne connais pas ainsi que du riz bien sûr. C'était simple mais bon.
J'ai dormi dans une pièce semblable à la salle principale : un plancher de lamelles de bambous posées sur des poutres en bois. Mon lit consistait en deux nattes sur le sol, un oreiller, des couvertures et une moustiquaire. La guesthouse possédait une douche et des toilettes à l'occidentale au rez-de-chaussée.

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Je me suis réveillée à l'aube avec le miaulement d'un chat, les grognements des cochons et le tambourinement de la pluie sur le toit. Pas de klaxons. Ouf, ça fait du bien !

Voyant que le brouillard était aussi dense que la veille et que la pluie persistait, j'ai décidé de ne pas poursuivre plus longtemps dans la région et j'ai repris un bus pour Hanoi puis de là pour Halong. Autrement dit, une bien longue journée de bus : départ de Mai chau à 8h; arrivée à Halong 17h30 avec les mêmes manèges que la veille : bus qui s'arrête tous les deux mètres pour prendre et déposer des passagers.

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 17:09
J'ai débarqué à l'aéroport d'Hanoi le 20 janvier vers 22h après un peu moins de 2h de vol. Décalage horaire d'une heure par rapport à la Chine (depuis que je suis en Chine, je n'avais jamais réalisé que tout le pays est à l'heure de Beijing même les provinces très éloignées de la capitale).
Dans l'aéroport, je suis déjà abordée par plusieurs chauffeurs de taxi qui me proposent de me conduire en ville pour 18, 12, puis 8 dollars. Je n'ai pas envie de perdre du temps à négocier et je vais à la recherche d'un autre type de transport. Je tombe sur un taxi collectif qui me propose un prix déjà plus acceptable : 3 dollars. Je m'installe en attendant que d'autres passagers arrivent car le taxi ne partira qu'une fois plein. A un moment donné, un homme s'asseoit à côté de moi et commence à me demander en anglais d'où je viens, où je vais, etc... Naïve, je me dis qu'il est plutôt sympa jusqu'à ce qu'il me dise que je devrais prendre le taxi, que c'est plus rapide, que dans les taxis collectifs on est entassé,.... Et là, je comprends que c'est un chauffeur de taxi. Finalement, il est parti (je crois que le chauffeur de mon taxi collectif l'a chassé). Toujours est-il que ces débuts au Vietnam sont plutôt représentatifs de ce que j'ai pu expérimenter et ressentir tout au long de mon voyage : une exagération dans les prix totalement absurde et une fausse gentillesse qui ne s'adresse qu'à notre portefeuille. Vous allez me dire que c'est comme ça dans un peu tous les pays touristiques; et en Chine, je me suis déjà plainte de cette situation. Mais des pays que j'ai visités jusqu'à maintenant, j'ai trouvé que le Vietnam était le pire et les Vietnamiens très agressifs (alors que les guides nous disent de négocier sans nous énerver et en gardant le sourire, il faudrait peut-être leur rappeler ces règles...).
Finalement, je suis arrivée dans le centre ville vers 23h. J'ai choisi la première guest-house que j'ai trouvée. La ville est très tranquille à cette heure-là. Bien qu'en pleine nuit, ce qui m'a frappé tout de suite, ce sont d'abord les infrastructures : pas de grandes autoroutes, pas d'éclairage,... Quand on pense que c'est la capitale du Vietnam...Elle me fait plutôt penser à une petite ville provinciale chinoise.

21 janvier : des trombes d'eau. Une pluie intense et un brouillard dense gâchent tout. Et le pire, c'est que ce mauvais temps va persister les 5 jours suivants.

Malgré tout, je décide de partir à la découverte de la ville à pied avec mon parapluie. Je commence par le mausolée d'Ho Chi Minh, le musée, sa maison (très simple, qui montre qu'il était bien un homme du peuple).
Dans le mausolée (gris et aux lignes strictes), les appareils photos sont interdits, il faut retirer les mains de ses poches (je le sais parce qu'un garde m'a fait signe de les retirer) et garder le silence. On voit le corps d'Ho Chi Minh sous un sarcophage en verre. Il a l'air d'une statue en cire. La visite est vite faite : on fait le tour du sarcophage, et hop, on s'en va.

Je reprends ma flânerie et me dirige vers le temple de la littérature (Van Mieu), 11ème siècle, dédié à Confucius. Plus tard, il est devenu une école qui formait les mandarins. Voilà qui ne me dépayse guère de la Chine !... Le temple est constitué de 5 cours dans lesquelles on peut voir des bassins, des stèles dressées sur des pierres en forme de tortue en l'honneur de ceux qui ont réussi les examens ainsi que le sanctuaire dédié à Confucius, bien sûr.


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Après mon déjeuner, je reprends ma balade et reviens vers le lac Hoam Kiem; autrement dit le quartier historique de la ville. En chemin, j'observe des immeubles à l'architecture plutôt ... originale.

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Le vieux quartier est assez sympa et très animé : anciennes maisons coloniales; quelques cafés, des églises (notamment la cathédrale St Joseph... et, en même temps, nous sommes bien au Vietnam avec des petites échoppes, des marchés, des temples, des femmes au chapeau conique et avec une palanche, des motos partout (je me rends compte que j'en voyais tellement partout que je n'ai même pas pensé à en prendre en photos) et surtout qui sont garées sur les trottoirs; de sorte que ceux-ci qui ne sont pas larges dans le vieux quartier sont complètement inutilisables par les piétons.

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J'ai fini par atteindre le lac Hoam Kiem (le lac de l'Epée restituée), le coeur de Hanoi. Son nom vient d'une légende dont j'ai lu plusieurs versions. Une des versions raconte qu'au 15ème siècle, un pêcheur reçut une épée magique de la tortue sacrée du lac qu'il utilisa pour vaincre les Chinois et les "bouter" hors du Vietnam. Un jour, après la guerre, alors qu'il faisait du bateau, la tortue apparu et reprit l'épée avant de disparaître dans les profondeurs du lac.

Pour accéder au temple Ngoc Son ("de la montagne de jade") fondé au 18ème siècle situé sur une île au nord-est du lac, il faut emprunter un très élégant pont de bois en laque rouge, dit du "soleil levant". J'ai toujours pensé que ce qui était le plus élégant était japonais (j'ai finalement pris peu de photos de temples au Vietnam car ils ressemblent beaucoup aux édifices religieux chinois, donc rien de très nouveau pour moi).

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Pour terminer cette journée glaciale et pluvieuse, je me suis réfugiée au théâtre des marionnettes sur l'eau. Ce spectacle d'une petite heure est très plaisant : on assiste à une succession de tableaux dépeignant tour à tour des scènes de la vie campagnarde ou de contes légendaires… Bataille entre un pécheur et un poisson, une troupe de canards et leur gardien, un petit gardien de buffle jouant de la flûte… Le spectacle est accompagné de musiques traditionnelles, jouées par un orchestre com­posé entre autres de gongs, flûtes en bois, tambours et xylophones.

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Je pense que par beau temps, j'aurais pris plaisir à flâner plus longtemps dans les ruelles du vieux quartier de Hanoi. Par contre, le bruit des klaxons, la sollicitation des moto-taxis et leur nombre infernal sont assez lassants (mais cela, c'est la même chose dans toutes les villes vietnamiennes...)

Bien qu'Hanoi m'ait plutôt plu, j'ai choisi de la quitter le lendemain pour aller à la campagne et voir un village.

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 17:55
Le 20 janvier dernier, je me suis envolée de Shenzhen pour Hanoi. C'est de la capitale vietnamienne qu'a commencé mon périple d'un peu plus un mois dans les pays qui faisaient partie de l'Indochine.

Je suis donc descendue vers le sud du Vietnam en 12 jours; puis je suis passée au Cambodge en bateau par le delta du Mekong. J'y suis restée 9 jours avant de rejoindre le Laos que j'ai visité en 12 jours.

Un mois de voyage peut être considéré comme assez long mais pour visiter 3 pays, c'est...court. J'ai vu tous les sites célèbres de chacun des trois pays et suis parvenue à ajouter quelques petites balades et sites un peu moins touristiques de sorte que même si superficiel, je suis plutôt satisfaite de mon circuit.

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(En rouge, c'est mon trajet, les points violets, ce sont les lieux où j'ai passé au moins une journée.)


Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un voyage reposant puisque je changeais de ville presque tous les jours et mes journées étaient généralement bien chargées
pour pouvoir visiter tous les sites que j'avais prévus.

Je vous livrerai mes impressions en conclusion après avoir présenté les lieux que j'ai visités.

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