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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 16:28

Hawaï est l'un des archipels de la Polynésie faisant partie géographiquement d’un vaste ensemble qui couvre une grande partie du Pacifique et forme ce qu’on appelle le triangle polynésien, dont les sommets sont Hawaï au nord, l’île de Pâques au sud-est et la Nouvelle-Zélande au sud-ouest.

 

http://ts1.mm.bing.net/th?id=I.4902151877231080&pid=15.1

 

Mais qu'est-ce que la culture polynésienne ?

 

Honnêtement, avant d'aller à Hawaii, je n'avais qu'une seule image : des filles avec un collier à fleurs qui ondulent les hanches en agitant gracieusement les mains. C'est un peu réducteur, je le reconnais...

 

Émanation des règles sociales de jadis, les grands arts polynésiens sont les mêmes d’un archipel à l’autre : danse, chant et tatouage.

 

La danse Hula (spécifique à Hawaii)

 

La Hula était à l'origine un moyen de bénir les dieux. Dans les anciens temps, elle était dansée sur une estrade sur laquelle reposait un autel pour la déesse Pele (déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse, des volcans et de la violence). Les costumes traditionnels comprenaient des leis (colliers de fleurs), un pau (jupe) et des bracelets autour des chevilles.

 

Les hommes et les femmes participaient à la hula comme ils le font aujourd'hui, mais les chanteurs étaient, et sont toujours, de sexe masculin. Le chant raconte l'histoire, tandis que la danse met celle-ci en actes et en souligne les moments importants.

 

Une hula est accompagnée par des instruments. La musique aide les danseurs et les chanteurs à garder le bon rythme.

 

Interdite par les autorités coloniales, réduite à la clandestinité, la danse a refait surface dans les années 1970 avec le réveil de la conscience culturelle hawaïenne.

 

La hula a évolué au cours du temps , passant d'une activité à but religieux à des danses contemporaines pour s'amuser ou s'exprimer. La hula d'aujourd'hui a deux formes principales: l'ancienne, ou hula kahiko, et la moderne, ou hula auana.

 

La Hula kahiko est accompagnée de tambours et d'autres instruments à percussion. La hula kahiko est pratiquée pour raconter des histoires ou lors de cérémonies, religieuse ou pas.

 

http://blog.mouzet.com/images_articles/07-08-14/uku.jpgLa hula auana est colorée, rythmés et musicales. Les danses Auana sont accompagnées par des chansons en anglais ou en hawaiien, aussi bien que par des ukuleles (petites guitares), des guitares et des pianos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le hula répond à un vocabulaire précis : chaque mouvement du corps, des pieds, des bras, des mains, des yeux, tantôt lents et coulés, tantôt saccadés et guerriers, véhicule un message spécifique. Au-delà de la norme établie, chaque kumu hula (professeur de danse) apporte sa vision du monde à travers la chorégraphie. Des notions similaires sont transcrites différemment d’une île à l’autre.

 

Au Centre culturel polynésien, nous avons assisté à une démonstration de Hula et une fois les mouvements expliqués, on pouvait effectivement imaginer ce qu'évoquait la chanson même si l'on ne comprenait pas les paroles.

 

http://archives.starbulletin.com/97/03/31/features/hulagirl.gif

 

http://archives.starbulletin.com/97/03/31/features/huladefs.gif

 

Les tatouages

 

Primordial par le passé dans toutes les cultures polynésiennes, presque abandonné sous l’influence des missionnaires, le kakau est aujourd’hui en pleine renaissance. À l'origine, il semblerait que ce soit pour pour effrayer les ennemis que le tatouage s’est développé. Très vite, il a pris une fonction sociale de premier ordre, marquant le statut social de chacun et les étapes de la vie.


Les motifs, majoritairement géométriques, répondaient à des codes précis. À l'origine surtout tatoués entre la taille et les genoux, les hommes développèrent peu à peu des motifs complexes couvrant tout le corps. Les guerriers se distinguaient par un côté du corps vierge et l'autre entièrement recouvert de noir. Les femmes portaient généralement moins de tatouages, limités à certaines parties du corps.


Les tatouages étaient réalisés à l'aide d’une encre tirée de la combustion de la noix du kukui (bancoulier), avec pour tout instrument une dent de requin ou un os affûté enfoncé sous la peau à l'aide d'un petit maillet. Les cérémonies entourant les séances duraient généralement plusieurs jours.


Interdit pour cause de religion, le tatouage se perdit parmi la population hawaïenne avec l'adoption des vêtements occidentaux. Ironie du sort, les marins de Cook, dont certains s'étaient fait tatouer, exhibèrent leurs trophées à leur retour dans les ports d'Europe… La mode se répandit. Un temps défi aux gouvernements coloniaux, le tatouage manifeste aujourd'hui avant tout une envie de renforcer le sentiment d'appartenance culturelle.

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ2OO8_VeWVCy06SnwYgenF8Wc9MO34miczbUbCaenLVibDDZ7ubQEt c'est tout à fait vrai. Nous avons croisé énormément de Hawaiiens arborant de magnifiques tatouages occupant une grande partie du corps. Moi, qui suis pourtant loin d'être fan des tatouages, je trouve que ceux-ci ont beaucoup d'allure à Hawaii et qu'ils donnent une certaine prestance - je dirais même une prestance certaine - à leur propriétaire. Avec la carrure imposante des Hawaiiens , et si en plus si leur corps est couvert de tatouages, on peut aisément imaginer que dans le passé les ennemis pouvaient être impressionnés...

 


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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 16:24

 

Les premiers Polynésiens, venus pense-t-on des Marquises, se sont installéssur l'archipel entre 500 et 600. Ils y vécurent en paix jusqu'en 1000, date de l'arrivée des Tahitiens qui imposèrent leurs coutumes, leur religion et leur structure sociale.

 

Une culture propre, forte de son identité, s'est développée à Hawaii, sans pour autant que soit remis en cause le terreau commun polynésien : tout, dans ce monde, est sacré. La société était régiee par d’innombrables règles sociales et religieuses basées sur un système rigide de castes et de kapu (tabous). Les ali’i, prêtres et chefs, intermédiaires entre les hommes et les dieux, avaient droit de vie et de mort sur le peuple (kama’aina). À chacun ses nourritures, à chacun sa planche de surf, plus longue pour les ali’i et taillée dans un meilleur bois, à chacun son spot...

Sur chaque île, la terre était divisée entre les ali'i en parts égales, comme on couperait un gâteau, du sommet des montagnes jusqu'au rivage. Le peuple regroupé en 'ohana (familles étendues) y travaillait en commun selon un calendrier répondant à des rituels précis.
Les chefs se livraient à des combats fréquents pour tenter d'étendre leur territoire. Ils étaient assez peu meurtriers, mais cela n’empêchait pas les sacrifices humains, ni le cannibalisme rituel. Une victoire étaitl’occasion pour un chef d’étendre son mana, sa puissance spirituelle, et celui de sa tribu.
Au XVIIIe siècle, avant l'arrivée des Occidentaux, on estime la population d’Hawaii entre 300 000 et 500 000 personnes.

 

Le navigateur anglais James Cook fut, en 1778, le premier Occidental à visiter l'archipel, auquel il donna le nom d'îles Sandwich, en hommage au comte de Sandwich.


http://www.hawaii-post.com/2003-20JAN-ms.jpg


 

En 1810, le roi Kamehameha  (je le cite car on voit plein de lieux ou de rues qui utilisent son nom) impose son pouvoir à toutes les îles. Au contact des occidentaux, la famille royale abandonne peu à peu ses traditions et sa religion vieille de 1000 ans.

C'est à ce moment qu'arrivent de Nouvelle-Angleterre les missionnaires congrégationalistes. Convaincus de leur supériorité morale et de leur rôle civilisateur, considérant avec suspicion et parfois horreur les mœurs des Hawaïens, ils interdisent différentes activités et coutumes : Finis  le surf (« futile »), le hula (« indécent »), les chants, le port des lei (colliers de fleurs) et les mariages interraciaux.

 

http://www.wikiocean.org/wp-content/uploads/2012/05/james-cook-surf-hawai1.jpg

 

Peu à peu, c’est toute la culture hawaïenne qui s’efface.

 

Vers 1850, les descendants des missionnaires mirent en place à Hawaii les structures d'une industrie sucrière. Mais le déclin de la population indigène contraignit bientôt les planteurs à chercher de la main-d'œuvre en Chine, puis au Japon, au Portugal, à Porto Rico, en Corée et enfin aux Philippines.

Constatant l'essor de cette industrie, les États-Unis s'intéressèrent de plus près aux affaires d'Hawaii. Pour supprimer les barrières douanières, les planteurs décidèrent de former un gouvernement provisoire, qui finit par renverser la monarchie. En 1893, la reine Lili’uokalani, la dernière reine d’Hawaii, fut renversée : l'archipel fut annexé par les États-Unis en 1900. Son importance au sein de ce pays s'accrut lorsque l'armée décida d'établir à Pearl Harbor une gigantesque base navale et qui est devenue célèbre par la suite pour voir été attaquée par les Japonais en 1941.

 

Après la guerre, 90% des Hawaïens se prononcèrent en faveur de l'accession de l'archipel au rang d'État américain et, le 21 août 1959, Hawaii devint le 50e État de la fédération.

 

On le voit dans son histoire, Hawaii a intégré de gré ou de force plusieurs peuples. Aujourd'hui, sur place, on se rend compte que la population est effectivement complètement cosmopolite. Dans les faits, plus de la moitié de la population hawaiienne est au moins partiellement asiatique, caucasienne et environ un quart peut prétendre à une origine hawaiienne. Ainsi, on peut observer des Hawaiiens aux yeux bridés mais dont la peau a cette chaude couleur des polynésiens. C'est une société extrêmement bigarrée; en fait, je ne crois pas avoir jamais observé un tel mélange ailleurs. Les noms des Hawaiiens reflètent d'ailleurs ce cosmopolistisme. Sur les enseignes des magasins ou sur la porte des entreprises, vous pouvez lire beaucoup de noms à consonnance asiatique, par exemple. Hawaii est vraiment l'État ayant la population la plus diversifiée des États-Unis.

 

Par rapport aux Hawaiiens, je voudrais ajouter qu'ils sont  très chaleureux. J'avais lu cela avant de partir, mais j'avais de sérieux doutes : il n'y a pas de pays où j'ai trouvé la population particulièrement aimable (mis à part le Japon, mais cette politesse est très formelle). A Hawaii, les gens sont sympas et ne font pas de manières : "How are you guys ?" Plusieurs fois, des Hawaiiens sont venus nous demander s'ils pouvaient nous renseigner sans que nous leur demandions quoi que ce soit. Même sur les sites touristiques, ils restent aimables : souriants, polis, serviables. C'est très appréciable.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 15:16

Voilà bien une destination à laquelle je n'avais jamais pensé...

 

Je suppose que c'est également le cas pour la majorité des Français. C'est tellement loin ! On peut vraiment dire que c'est à l'autre bout de la Terre.

 

Bon, c'est vrai, je suis en Chine, donc je suis plus proche : j'ai fait la moitié du chemin. Il n'empêche que je n'avais jamais imaginé voyager dans cette région du monde. Mais voilà, j'ai un copain japonais et pour les Japonais, aller à Hawaii, c'est comme se rendre en Guadeloupe pour les Français ou même plutôt sur la costa Brava. Je m'intéresse depuis longtemps au Japon, donc je savais qu'Hawaii était une destination privilégiée des touristes japonais, mais je n'imaginais pas que c'était à ce point-là. Ils sont environ 1 million (sur les 16 millions de gens qui visitent Hawaii). Les chiffres ne sont pas toujours très parlants, mais sur place, croyez-moi on se rend compte de l'omniprésence des Japonais. Je reviendrai sur ce point dans un autre article.

 

"Pourquoi pas Hawaii ?" m'a donc proposé mon copain. Hawaii....Hawaii.... Que savais-je à propos d'Hawaii ? Honolulu, la capitale. Mmmm, les vahinés ? (mince, c'est à Tahiti, non ?). Euh.... Le lieu de naissance de Barack Obama. Sinon..le surf ?....ben, voilà, je crois que j'ai fait le tour.

 

A l'occasion de notre semaine de vacances en octobre, nous avons donc opté pour Hawaii.

 

C'était compliqué à organiser en fait.

 

D'abord, il n'y a pas de vols directs depuis la Chine. La plupart des vols partent de Taiwan, de Corée ou du Japon. Nous n'avons pas trouvé de vols aux heures ou à des prix qui nous convenaient, nous sommes donc passés par le biais d'une agende de voyage japonaise. Nous avons choisi un package vol + hôtel. Ce n'était pas l'idéal, mais nous n'avions guère le choix : je soupçonne les tour opérators japonais de réserver des avions entiers, ce qui fait qu'il reste peu de places à des prix ou à des horaires raisonnables à moins de s'y prendre longtemps à l'avance.

 

Il s'est ajouté un autre problème assez particulier pour cette destination. Nous avions prévu de partir le dimanche 30 septembre de Hong-Kong, d'arriver à Osaka (au Japon) en début d'après-midi et notre vol Osaka- Honolulu devait partir le dimanche soir à 21 heures. Pour le retour, nous devions être revenus absolument le 7 octobre puisque nous travaillions le 8.

Bêtement, je me disais qu'il fallait quitter Honolulu le 6. Sauf que j'ai découvert un truc déroutant - et j'avoue que je ne suis pas sûre d'avoir tout compris - en allant à Hawaii depuis la Chine ou le Japon, par exemple, nous traversons la ligne de changement de date (située dans le Pacifique) ! Pour ceux qui veulent comprendre le pourquoi du comment, je vous laisse le soin de chercher sur internet. Moi, je me suis surtout intéressée à ses conséquences directes sur la planification de notre voyage. Ainsi, "quelqu'un voyageant vers l'ouest et franchissant la ligne de changement de date doit ajouter un jour à la date qu'il s'attendrait à avoir s'il ne le faisait pas. D'une façon similaire, un voyageur vers l'est doit retrancher un jour. Ainsi, à l'instant précis où il est minuit sur la ligne de changement de date, toute la planète devrait être à la même date." dixit wikipedia.

 

http://www.worldatlas.com/aatlas/infopage/dateln.gif

 

Prenons notre cas. Entre Osaka (au Japon) et Honolulu (à Hawaii), le vol dure environ 8 heures.

- à l'aller, nous avons pris l'avion le dimanche 30 septembre d'Osaka  vers 21h et nous sommes arrivés à Honolulu vers 10h.... le dimanche 30 septembre.

- au retour, nous avons pris l'avion d'Honolulu le vendredi 5 octobre vers 13h et nous sommes arrivés au Japon vers 16h... le samedi 6 octobre.

 

Nous avions donc prévu un départ le 6 d'Honolulu pour arriver à Osaka puis Hong-Kong le 7 octobre. Or aucun vol ne partait d'Honolulu pour Osaka le matin; ce qui fait qu'aucun vol n'arrivait tôt dans la journée au Japon. En arrivant en fin d'après-midi à Osaka, nous devions prendre un vol tard pour Hong-Kong et d'Hong-Kong traverser la frontière avec la Chine pour rentrer chez nous sachant que nous devions travailler le 8. Impossible; donc nous avons avancé notre départ d'Honolulu d'une journée. Départ donc le 5 pour arriver au Japon le 6, récupérer un peu et rentrer à Hong-Kong le 7.

 

Bon, ai-je vraiment besoin de détailler cela ? C'est pour vous faire comprendre que déjà que nous avions peu de jours de vacances, il fallait en plus penser que nous avions un jour de moins à cause de cette ligne de changement de date.

 

Au final, nous avons passé 5 nuits à Hawaii et disons 4 jours et demi sur place. Aller si loin pour si peu de temps....c'est frustrant, quand même ! Mais mon copain n'a droit qu'aux vacances chinoises; autrement dit, il a une semaine en octobre et en février, sinon il n'a qu'un jour par ci par là. Donc, si on ne part pas à ces moments-là, on ne partirait jamais. Et si on doit se limiter seulement aux pays proches, c'est un peu dommage.

 

Alors.... Aloha Hawaii !!!

 

Les préparatifs terminés, nous étions fin prêts samedi 29 septembre. Nous avions réservé un petit hôtel à Hong-Kong puisque notre vol partait le lendemain à 10h. Sachant que c'était le début des vacances pour des millions de Chinois, nous avons opté pour la prudence et préféré traverser la frontière la veille pour être sûrs d'arriver à temps à l'aéroport.

Nous étions donc en train de dîner tranquillement dans un restaurant à Hong-Kong samedi soir. Soudain, mon copain a reçu un sms, il l'a lu, les couleurs ont quitté son visage. J'imaginais déjà le pire : il était rappelé au travail, ses vacances étaient annulées. Ce n'était pas cela mais ce n'était guère mieux:

"CX506 on 30 Sep from HKG will depart at 17:30 (7h 25m late).

We are sorry for the inconvenience."

Un "délai" de 7 h ?!!!! Non mais, ça alors ! Tu parles d'un inconvénient !

J'ai reçu au même moment un sms identique de la compagnie aérienne. La raison de ce délai ? Un typhon qui approchait du Japon.

 

Nous étions désespérés car si nous partions de Hong-Kong à 17h30, cela nous faisait donc arriver à Osaka à 21h30, heure à laquelle nous devions être à bord de l'avion pour Honolulu !!! Panique à bord. Nous ne pouvions pas décaler le vol pour Honolulu car il avait été réservé par l'agence de voyage (à qui nous avions omis de dire que nous résidions en Chine car elle ne vendait pas le voyage aux non-résidents au Japon). Si nous le disions à l'agence, elle annulerait sans doute notre réservation et pire ne nous rembourserait peut-être pas. Nous sommes restés abasourdis pendant de longues minutes.

 

Finalement, nous avons décidé de retourner à l'hôtel, de prendre nos valises et de foncer à l'aéroport et essayer de trouver n'importe quel vol pour le Japon. Arrivés à l'aéroport, nous avons vraiment été chanceux, la compagnie nous a trouvé deux places sur un vol Hong-Kong- Osaka, départ à 1h45 du matin qui nous faisait arriver au Japon à 6h30. Ca paraît simple, mais croyez-moi entre la réception de ce SMS et la délivrance de nos cartes d'embarquement pour cet autre vol, nous sommes passés par tous les sentiments. Je croyais vraiment que c'était fini, que nous ne pourrions pas partir à Hawaii.

 

En prenant ce vol, cela signifiait que nous devions passer la nuit du samedi à dimanche dans l'avion, sachant que nous devions également dormir dans l'avion dans la nuit du dimanche entre le Japon et Hawaii. 2 nuits sans vraiment dormir; l'arrivée à Hawaii s'annonçait difficile... Mais au moins, nous pouvions y aller.

 

Nous n'étions cependant pas au bout de nos peines. Certes, nous sommes bien arrivés à Osaka le dimanche matin. Mais le typhon annoncé était bel et bien là et les turbulences étaient déjà très violentes à 6h du matin. Nous avons de nouveau stressé : quelle était la situation à propos de notre vol prévu le soir même pour Hawaii ? Le typhon allait-il être passé à 21h30 ? Le vol allait-il être annulé ? retardé ? Nous n'avions d'autres solutions que d'attendre des nouvelles - positivies, espérions-nous. Nous avions une journée entière à Osaka. Nous avons donc quitté l'aéroport pour nous rendre en ville. Vers 10h, il a commencé à pleuvoir. Au cours des heures, la pluie s'est abattue sur la ville de plus en plus abondamment. Le vent s'est levé. Nous avons passé presque toute la journée dans différents magasins, nous ne pouvions pas faire deux pas dehors, le parapluie ne nous protégeait pas à cause de la force du vent.

 

http://english.kyodonews.jp/photos/assets/201209/0930024-thumbx300.jpg

(ce n'est pas ma photo, mais c'était tout à fait ce que j'ai vu)

 

Voyant le temps, nous nous sommes dit qu'il était préférable que nous allions de bonne heure à l'aéroport. Vers 15h nous étions donc dans le train pour y retourner. Le train s'est arrêté juste avant le pont (l'aéroport a été construit dans la mer; il est relié à la ville par un long pont). Des centaines de personnes étaient déjà là à attendre. En traversant le quai pour nous réfugier dans la station, nous pouvions à peine avancer tellement le vent était violent. Les panneaux sur le quai vibraient dangereusement. Des trombes d'eau s'engouffraient dans la station par les escaliers menant aux quais. C'était à la fois inquiétant et sans vraiment l'êtr. Les Japonais étaient tout à fait calmes, il n'y avait pas de bousculades ou de gens en colère. C'est très efficace, on se sent apaisé. En attendant que les trains repartent, nous avions le temps de consulter les mises à jour des vols. Notre vol était toujours programmé à la même heure, mais la plupart des vols de la journée étaient annulés ou retardés. Finalement, le pont a été réouvert aux trains et aux voitures une heure plus tard (je me demande pourquoi, je n'avais pas l'impression que le typhon s'était calmé...). Nous pouvions voir des vagues très puissantes qui passaient parfois de l'autre côté des digues qui protégeaient l'aéroport. A l'intérieur de l'aéroport, nous ne rendions pas compte que la tempête faisait rage dehors. Mais, nous regardions les écrans de télévision et les éditions spéciales typhon nous montraient des images assez terrifiantes à travers le Japon. A 21h30, le calme était revenu. La pluie s'était même arrêtée. Nous avons pu prendre notre vol sans problème. C'est ce qu'on appelle de la chance.

 

Nous sommes finalement arrivés, après bien des aventures, à Honolulu le dimanche matin.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 10:19

Pour terminer sur notre séjour à Okinawa, je voudrais souligner quelques spécificités qui font d'Okinawa une région très particulière au Japon avec une culture différente de celle que nous connaissons lorsque nous pensons au Japon.

 

Commençons par la cuisine.

 

Mis à part le "taco rice" dont j'ai parlé en introduction de notre voyage, voici deux autres plats typiques d'Okinawa et que l'on trouve partout :

 

http://www.japan-guide.com/g2/7128_04.jpg- le "champuru" : ce mot signifie "sauté" dans la langue locale. Le "goya champuru" est l'un des plats les plus populaires dans lequel ce légume très amer est sauté avec du tofu, des oeufs, du porc (ou du porc en conserve; influence américaine). C'est bon, mais en fait, cela me rappelle la Chine.

 

 

 

 

 

 

P1010969.JPG- les"Okinawa soba" : ce sont des pâtes au blé; donc plus proches des râmen que des soba (au sarrasin) - pour ceux qui connaissent. Elles sont servies dans un bouillon avec différentes garnitures. Les "soki soba" sont particulièrement appréciées avec pour garniture principale, le porc.

 

 

 

 

 

 

 

 

D'autres plats plus petits sont aussi très courants :

 

http://www.japan-guide.com/g5/7128_rafute.jpg- le "rafute"; à base de porc bouilli des heures pour le rendre tendre - il fond littéralement dans la bouche. Chaque morceau est assez épais et cuisiné dans de la sauce soja et du bouillon de poisson (et parfois dans de l'awamori, un alcool local). C'est très savoureux. Autrefois, c'était l'un des plats réservés à la cour royale des Ryûkyû, mais, depuis, il est devenu tout à fait commun.

 

 

 

 

 

http://www.japan-guide.com/g5/7128_umibudo.jpg- les "umibudô" (littéralement : "les raisins de la mer"), le nom est parfaitement trouvé lorsque l'on voit la photo. A l'intérieur de chaque petit grain, il y a un liquide un peu salé. La préparation est simple; généralement, les "umibudô" sont servis avec du vinaingre ou de la sauce de soja.

 

 

 

 

 

En ce qui concerne les boissons, évidemment il y a une bière locale, l'awamori et le sanpin-cha (thé au jasmin) mais dont le parfum est moins prononcé qu'en Chine.

 

Sur le Monde, j'ai trouvé un article qui résume assez bien la cuisine à Okinawa. Voici le lien : link

 

Autre particularité d'Okinawa : la langue, évidemment.

 

Bien évidemment, tout le monde parle le japonais standard (surtout avec une étrangère), mais même sans échanger avec les habitants, on note un certain désir de conserver leur langue. Par exemple, la plupart des magasins de souvenirs affichent le mot "mensôre" - signfiant "bienvenue" - et qui se dit "irasshaimase" en japonais standard.

 

La langue d'okinawa appartient à une branche différente de celle dont est issu le japonais. Elle fait partie des langues Ryûkyû composées de plusieurs dialectes. Mais c'est le shuri qui s'est imposé puisqu'il est devenu la langue officielle du royaume des Ryûkyû à partir du 15-16ème siècle.

 

Ce qui différencie essentiellement la langue japonaise du dialecte Shuri au niveau phonétique, c'est la transformation des voyelles "e" et "o" en "i" et "u". Par exemple, "ame" (la pluie) en japonais se dit prononce "ami" en Shuri. Il existe aussi des différences dans les consonnes (le "k" devient "ch"; "yuki" - la neige - en japonais se dit "yuchi" en Shuri).

 

D'autre part, beaucoup d'expressions n'ont rien à voir avec le japnais standard - comme le mot "bienvenue" que j'ai cité plus haut - ou "merci" ("arigatô) qui devient "nife de biru".

 

DSCN0863.JPGUne autre spécialité locale, c'est le "bingata", signifiant en langage local "le style rouge". C'est une méthode de teinture au pochoir caractérisée par des couleurs très vives avec divers motifs, reproduisant généralement des éléments de la nature (des poissons, de l'eau, des fleurs...). Les vêtements issus de ce procédé sont désormais portés lors de spectacles artistiques ou de reconstitutions historiques puisque le bingata est apparu  pendant l'ancien royaume des Ryûkyû. Il aurait été créé selon les méthodes de teinture indiennes, chinoises et javanaises.

 

 

 

 

 

 

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Puisque j'évoquais les spectacles, un élément important des spectacles traditionnels est la musique. L'un des instruments typiques d'Okinawa est le "sanshin".

 

DSCN1066.JPGSignifiant littéralement "trois cordes", il est à l'origine du "shamisen" japonais. C'est une sorte de banjo à trois cordes - cela va sans dire- dont la caisse de résonance est recouverte d'une peau de serpent. Son inspiration est très probablement chinoise car il ressemble beaucoup au "sanxian" et l'on connaît les échanges très importants entre les Ryûkyû et la Chine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer ce petit aperçu rapide de la culture locale, je voudrais présenter les "utaki".

 

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Ce sont des sites sacrés importants dans la croyance animiste des habitants d'Okinawa puisque c'est dans ces lieux qu'ils rendaient hommage aux divinités et aux ancêtres. Il me semble que cette religion était assez proche du shintô puisqu'elle mettait l'accent sur le culte de la nature. En effet, ces sites se trouvaient généralement au milieu des bois et se caractérisaient par la présence de nombreux rochers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par rapport à la religion, j'ai été étonnée par les tombes à Okinawa. On en voit beaucoup sur les collines et elles sont surtout remarquables par leur taille. Encore une fois, cela me rappelle beaucoup la Chine où il est très courant d'apercevoir dans la campagne des champs et des collines parsemées de tombeaux.

 

P1010962.JPGCertaines tombes à Okinawa ont la forme du dos d'une tortue. Il est possible que cette forme de tombe vienne de Chine puisqu'elle fut adoptée à l'époque des Ryûkyû lorsque le royaume faisait beaucoup d'échanges avec la  Chine. En outre, dans l'empire du milieu, la tortue était considérée comme un animal sacré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà quelques aspects de la culture à Okinawa que je tenais à évoquer. J'ai certainement oublié plein de choses; mais c'est aussi cela le plaisir du voyage. Des souvenirs, des flash-backs nous reviennent et on repart au loin, en pensée.

 

Ainsi donc s'achève mon récit sur Okinawa. Comme vous le voyez, Okinawa, ce n'est pas seulement des plages paradisiaques. Il y a beaucoup d'éléments culturels, gastronomiques et historiques spécifiques d'autant plus intéressants si l'on connaît la Chine ou le Japon et encore mieux si l'on est familiarisé avec les deux (ce qui est mon cas, si je puis me permettre de le souligner modestement).

 

Au final, l'archipel d'Okinawa est-il plus proche de la culture japonaise ou chinoise ? Pour moi qui venait directement de la Chine, je peux affirmer que cette semaine à Okinawa m'a fait du bien car elle me changeait que ce soit au niveau de l'attitude des gens ou de la qualité des services et de l'accueil. Ensuite, pour ce qui est de la culture et des traditions, indéniablement, la Chine a fortement influencé la région; mais ce qui est visible aujourd'hui est tout de même différent ce que l'on voit en Chine.

 

A Okinawa, on se sent au Japon sans être sûr d'y être vraiment; tout y est familier mais rien n'est tout à fait semblable.

 

Je conseille fortement à ceux qui aiment le Japon d'y faire un tour car ils retrouveront ce qu'ils aiment au Japon mais en se sentant dépaysés !

 

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 13:28

Je ne connais pas bien le sujet, mais voici quelques exemples de ce que nous avons pu observer à Okinawa.

 

Vous vous en doutez, les îles à Okinawa sont très fleuries. Les hibiscus sont les stars ici : on en voit un peu partout ! Les orchidées sont également abondantes. Et j'allais oublier : les bougainvilliers ! En fait, j'ai tellement l'habitude d'en voir dans le sud de la Chine que je n'y fais même plus attention !

 

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Une fleur étonnante et mystérieuse m'a totalement séduite. Je ne connaissais que son nom japonais; après vérification, son nom barbare (euh, scientifique, pardon...) est le barringtonia. En japonais, le nom est tellement plus parlant : "sagaribana", autrement dit "la fleur qui tombe" et pour cause. Regardez la photo.

 

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C'est une fleur qui pousse dans l'estuaire des rivières bordées par une forêt de mangroves. Cette plante pousse plutôt en juillet et en août. Sa spécificité et ce qui fait son charme, à mon avis, c'est qu'elle commence à fleurir la nuit et que ses fleurs tombent à l'aube.

 

Nous avons été très chanceux puisque nous avons vu cette fleur en octobre et à 6h30 du matin ! Nous faisions une promenade très matinale lorsqu'une habitante de l'île nous a interpellés pour nous montrer une branche où la dernière fleur était sur le point de tomber puisque le soleil était déjà levé. Elle avait posé un seau sous cette branche pour recueillir les fleurs. Nous avons pu voir la dernière fleur se décrocher et voleter doucement avant de rejoindre les autres. C'était un instant magique surtout lorsque l'on sait à quel point sa floraison est éphémère.

 

A Okinawa, il y a bien sûr des palmiers ainsi que certaines variétés de ficus. Ces arbres me sont très familiers puisque j'en vois plein à Shenzhen et dans la province du Guangdong. Le figuier de banian (à droite) est très impressionnant que ce soit à Shenzhen ou à Okinawa : il émet des racines aériennes depuis les branches qui se développent en tronc une fois qu'elles touchent le sol. C'est comme un géant avec des dizaines de bras.

 

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Le "gajumaru" (le banian) est un arbre spécial dans la tradition d'Okinawa. En effet, une des légendes raconte qu'un esprit de la forêt, le "kijimuna", vit dans cet arbre et peut être aperçu seulement par les enfants parce qu'ils ont le coeur pur.

 

Iriomote, la plus septentrionale des îles où nous nous sommes rendus, est couverte par la jungle et notamment par les mangroves.

 

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http://2010.jpn-okinawa.com/en/items/img/drink/seequwasa_image.jpgA Okinawa, vous pouvez voir et goûter une sorte de citron : le "shikuwasa" - le citrus depressa. C'est un agrume amer et acide très utilisé dans la cuisine locale.

 

 

On trouve également beaucoup de champs de canne à sucre, d'ananas et de bananes.

 

 

 

Passons à la faune.

 

Evidemment, la richesse et la diversité des fonds marins d'Okinawa sont tout à fait extraordinaires. Nous avons pu en avoir un aperçu dans l'aquarium de Churaumi ou lors de nos séances de plongée, mais également sur les marchés locaux.

 

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J'ai également été très surprise par la quantité de bernards l'hermite. Il semblerait que dans les régions littorales tropicales, ils sont parmi les organismes les plus abondants; ce que je confirme. Et surtout, certains sont énormes !

 

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Nous avons observé ces "monstres" la nuit car nous étions partis en exploration pour tenter de dénicher des crabes de cocotiers (qui se cachent pendant la journée). Malheureusement, nous ne sommes tombés que sur des lucioles et des bernards l'hermite. C'est dommage, j'aurais bien voulu savoir à quoi ressemblent les crabes de cocotiers qui sont connus pour leur capacité à casser des noix de coco grâce à leurs pinces pour en manger le contenu !

 

Un animal typique d'Okinawa est le "habu", terme qui désigne en fait quatre espèces de serpents venimeux à Okinawa. Et nous avons eu la chance (??) de tomber sur l'un d'eux sur l'île de Taketomi. Les habitants d'Okinawa utilisent leur venin pour en faire de l'alcool.

 

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L'autre animal caractéristique d'Okinawa, que l'on trouve en fait uniquement sur l'île d'Iriomote, est le "Iriomote yamaneko" (chat des montagnes d'Iriomote).

 

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Cette espèce a été découverte en 1965 et n'existe que sur cette île. Il est très difficile d'en rencontrer un surtout que ces chats sont surtout nocturnes. La seule façon dont il nous est apparu est sous la forme de panneaux de signalisation au bord de la route....

 

 

 

 

 

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 10:54

Okinawa est avant tout célèbre pour ses plages, ses coraux, ses poissons aux vives couleurs, ses eaux transparentes.

 

En raison du très mauvais temps au début de notre séjour, nous n'avons malheureusement guère pu apprécier cet aspect. Nous avons dû privilégier d'autres activités.

 

Nous sommes donc allés à l'aquarium Churaumi (du dialecte d'Okinawa "chura" = beau et "umi"=océan). C'est le second plus grand aquarium du monde. Son attraction principale est un grand bassin avec 7500 m3 d'eau où l'on peut voir trois énormes requins-baleines (considérés comme les plus grands poissons vivants sur Terre) ainsi que des raies manta (les plus grandes des raies).

 

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Après avoir quitté l'île principale d'Okinawa et être descendus plus au sud, le soleil est apparu et l'eau est soudain devenue magnifique.

 

Photos prises de l'avion à notre arrivée à l'île d'Ishigaki.

 

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Nous avons pu observer beaucoup de poissons et de récifs coralliens que ce soit depuis les bateaux à fond transparent ou encore plus simplement en faisant de la plongée. Je suis une vraie débutante et sais à peine nager. Alors, j'ai vraiment été surprise et enchantée de voir que je pouvais non seulement faire de la plongée avec un tuba et des palmes sans avoir l'impression de couler mais qu'en plus, je n'avais pas besoin de nager des kilomètres pour être au milieu des coraux et des poissons. C'est un tout autre monde; on oublie où l'on est et il suffit de faire quelques mètres de plus pour admirer des coraux et poissons différents. Je suis certaine que les gens qui se sentent à l'aise dans l'eau et peuvent s'éloigner ont sans doute la chance de voir beaucoup plus d'espèces, mais même à mon niveau, c'était déjà merveilleux. Une expérience absolument magique et inoubliable !! (bon, les photos ne sont pas supers; c'était beaucoup plus joli en vrai !)

 

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Et pour finir, mon poisson favori : le petit Nemo; pardon, le poisson-clown.

 

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La baie de Kabira sur l'île d'Ishigaki est réputée comme étant le plus beau site de l'île. Et, il est certain que l'endroit est splendide : la mer est d'un bleu qui tend vers l'émeraude ou l'azur; les îlots sont couverts d'une végétation très dense,... On ne peut s'y baigner mais l'excursion en bateau à fond en verre nous permet d'admirer la diversité et la richesse des fonds sous-marins avec des coraux éblouissants (coraux champignons - voir la photo plus haut -; des coraux en forme de vase; des coraux à pointes bleues,...). Cette baie est également l'un des rares lieux au Japon où l'on y fait la culture de perles noires.

 

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http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSF5JC2d_GRjA95ZFXFw2gR1cQ-weCAlV8erJhKNo_Pkh9GZxpUbQLa plage Kaiji sur l'île de Taketomi; l'une des rares où le sable a la forme de minuscules étoiles; ce sont en fait les squelettes de micro-organismes unicellulaires qui vivent dans certaines plantes aquatiques.

 

 

 

 

 

 

Puis, nous nous sommes rendus sur l'île d'Iriomote, très sauvage par endroits avecdes plages désertes à l'époque où nous nous y sommes rendus. Le rêve !

 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 10:21

Un de mes coups de coeur pendant ce voyage a été l'île de Taketomi.

 

http://www.taketomijima.jp/access/map_e.gif

 

Nous avons quitté l'île principale d'Okinawa pour nous rendre plus au sud (1h d'avion) dans l'archipel de Yaeyama où se situe Taketomi. Nous avons atterri sur l'ïle d'Ishigaki et avons pris le bateau (15 minutes) pour atteindre Taketomi.

 

DSCN1232.JPGL'île est très petite avec une circonférence de seulement neuf kilomètres. Mis à part le minuscule port, toutes les activités sont concentrées en son centre; donc c'est très pratique pour partir explorer l'île. La plupart des routes ne sont pas bitumées et les véhicules ne circulent pas dans les venelles couvertes de sable coralien.

 

 

 

 

 

 

L'île a réussi à préserver la plupart de ses maisons traditionnelles, typiques de l'architecture d'Okinawa. Les maisons sont très basses, entourées d'un muret en pierre (de corail) pour se protéger des typhons.

 

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Les toits sont en tuiles rouges, surmontés d'un ou plusieurs "shisa" - statue qui ressemble à un lion ou un chien - pour protéger le foyer. Ils sont souvent par paires : la femelle, à gauche, avec la bouche fermée afin de garder le bonheur au foye et le mâle, à droite, avec la bouche ouverte pour afin d'éloigner les mauvais esprits. Certains ont une forme très originale.

 

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L'une des attractions touristiques est de faire le tour du village en chariot tiré par un buffle.

 

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Taketomi est vraiment une île agréable. J'y adore l'atmosphère; à la fois paisible et hors du temps.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:49

Je ne vais pas faire un cours d'histoire - pour les détails, internet vous offre toutes les informations dont vous avez besoin - mais je voudrais, ici, mettre l'accent sur les drames qu'a vécus la population d'Okinawa.

 

Nous sommes allés voir le mémorial d'Himeyuri, intéressant et bouleversant.

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSlJs3DEde-Foc2ktgVqM8NLVuRKP5ro2ysLv_1lUcnyaBc8Y3v

 

Himeyuri est le nom d'un lycée de jeunes filles qui se trouvait à Okinawa. Le 23 mars 1945, quelques jours avant la bataille d'Okinawa, les 222 élèves et 18  professeurs de cette école furent mobilisées et affectées comme infirmières dans un camp. Pendant trois mois, elles durent travailler dans des conditions terribles dans des caves et des tunnels avec un matériel médical très rustique.

 

La nuit du 18 juin 1945, l'ordre de dissolution fut donné à la brigade. Les jeunes filles n'avaient nul part où aller d'autant que l'armée américaine les encerclait. Certaines furent tuées dans les batailles faisant rage autour, d'autres se suicidèrent en se jetant des falaises ou se faisant exploser avec des grenades. Sur les 240 élèves et professeurs, 226 périrent...

 

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRv7ldSFANO6b4R_lOCUsRmNpluIyFyzo8TIz3qOuEBFCcT4BMX1wOn imagine le drame de ces jeunes filles de 16-17 ans. Enrôlées, embrigadées, elles n'ont pas eu le choix. Pendant trois mois, elles ont vécu dans la peur des bombardements au milieu de soldats agonisants et, finalement, abandonnées par l'armée japonaise et entourées par les Américains dont elles craignaient le pire (sans doute à cause de la propagande), beaucoup ont pensé que leur seule issue était le suicide. Certes, le Japon a commis des crimes abominables pendant la guerre, mais beaucoup de Japonais ont également été victimes de cette guerre.

 

Le mémorial est intéressant car il évoque la propagande japonaise de l'époque et la façon dont l'armée endoctrinait la population et notamment les élèves.

 

Les témoignages vidéo des quelques survivantes d'Himeyuri sont très touchants.

 

Les mémoriaux sont importants à visiter; ils nous rappellent de quelles folies et crimes nous sommes capables et les drames qu'ils entraînent. Ce devoir de mémoire est toujours nécessaire puisque nos pays continuent à déclarer des guerres (quoiqu'en fait, il s'agit des anciens vainqueurs de la seconde guerre mondiale ! Comme quoi, les leçons du passé ne sont pas bien retenues, mais je suppose que cela est dû au fait que - nous le savons bien - l'histoire est écrite par les vainqueurs...).

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:03

Le symbole d'Okinawa et de l'ancien royaume des Ryûkyû est indubitablement le château de Shuri (Shuri-jo) à Naha (la capitale de l'archipel d'Okinawa).

 

La famille royale s'y est installée en 1406 après que le roi Sho Hashi a unifié le pays. Il a représenté la puissance politique et culturelle du royaume des Ryûkyû pendant presque 500 ans jusqu'à ce que le dernier roi, Sho Tai, abdique en faveur des Japonais (à  l'ère Meiji).

 

Le château a été complètement détruit en 1945 pendant la bataille d'Okinawa, mais il a été restauré sur le modèle du 18ème siècle en 1992 pour commémorer le 20ème anniversaire de la rétrocession d'Okinawa au Japon. Il est inscrit depuis 2000 au patrimoine mondial de l'Unesco.

 

P1010980.JPGPour accéder au château, on passe par la porte Shurei-mon (porte de la courtoisie), très célèbre avec son élégant double toit en tuiles rouges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Voici la partie principale du château : c'est dans ce lieu que se tenaient les cérémonies officielles. Pour ceux qui connaissent les châteaux japonais, vous remarquerez les différences. Ici, l'influence chinoise est nettement marquée, ne serait-ce que par les couleurs ! 

D'autre part, le Shuri-jo était plus un palais qu'une forteresse contrairement aux châteaux japonais et son plan s'inspire des palais chinois où des cours forment un ensemble complexe.

 

 

 

 

 

 

En observant es détails de plus près, on aperçoit une profusion de dragons (symbole du roi des Ryûkyû) dans le style chinois.

 

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DSCN0829.JPGSi l'extérieur est plutôt inspiré du style chinois, la décoration intérieure est mixte. 

 

Certaines parties du château sont assez dépouillées où des alcôves avec une peinture et des portes coulissantes, par exemple, rappellent l'architecture traditionnelle japonaise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le second étage servait de salle de trône et de réception.

 

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Ici, la décoration est un mélange de style chinois et japonais. Par exemple, la base de l'estrade est décorée avec des plantes (raisins) et animaux (écureuils) qui n'existent pas à Okinawa. Or, ces éléments étaient considérés comme favorables et très utilisés dans l'architecture chinoise, notamment.

L'estrade est également ornée de clématites gravées dans la laque. Il semble que les clématites étaient  un motif très prisé des Japonais à l'époque d'Edo et que ce goût décoratif se soit retrouvé dans les ornements des châteaux des Ryûkyû.

 

 

 

 

 

Sur l'île principale d'Okinawa, subsistent des ruines de quelques autres châteaux. Nous sommes allés voir le Nakijin. Il occupait une position stratégique, sur une colline. Les murs extérieurs s'étendent sur plus de 1500m et s'élèvent sur 6 à 10m et donnent une idée de la taille que devait avoir le château.

 

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Il reste finalement assez peu de constructions de l'époque des Ryûkyû, mais le Shuri-jo donne une bonne idée des influences auxquelles était soumis le royaume.

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 07:17

Okinawa.

 

Ce nom vous dit-il quelque chose ?

 

Peut-être vous rappelez-vous vos cours d’histoire lorsque votre professeur évoquait la fin de la guerre au Japon et citait peut-être le nom de cet archipel très au sud des quatre îles principales où se sont déroulées des batailles extrêmement violentes.

 

Ou ceux qui aiment les paysages paradisiaques ont peut-être vu des photos des eaux transparentes d’Okinawa.

 

Ou peut-être avez-vous lu l’un de ces nombreux articles parlant de la longévité exceptionnelle des habitants de cette partie du Japon qui compte la plus grande proportion de centenaires par habitants au monde.

 

Ou, si vous intéressez au Japon, vous savez que cet ensemble d’îles est devenu japonais assez tard et, par conséquent, possède une culture un peu différente.

 

http://belle.a.free.fr/menus/plan%20okinawa.jpgC’est dans cet endroit très particulier que mon ami et moi avons passé une semaine début octobre.

 

Okinawa se situe à une lattitude qui l’expose à de nombreux typhons entre avril et octobre ce qu’il l’a amené à développer une architecture spécifique, d’ailleurs, comme je l’expliquerai plus tard. Nous avons eu la malchance de subir les répercussions d’un typhon éloigné avec une pluie dense et continue pendant plus de trois jours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est nécessaire d’évoquer les relations complexes entre les habitants d’Okinawa et ceux des îles principales, et de faire un retour dans le passé pour comprendre la spécificté d’Okinawa.

 

Pour les Japonais, Okinawa est très exotique. D’abord, l’archipel est éloigné ; en outre, la faune et la flore y est subtropicale ; la mentalité est un peu différente (c’est un peu comme nous qui trouvons les méridionaux moins stressés et « se la coulant douce »).

 

 

Les relations entre Okinawa et les îles principales du Japon sont un peu compliquées, notamment à cause de la guerre et de ses conséquences. Okinawa est malheureusement célèbre pour avoir vu le suicide de milliers de civils à l’arrivée des troupes américaines alors que les soldats japonais les laissaient faire face seuls à l’ennemi pour retourner se concentrer sur la défense des îles principales. Les habitants d’Okinawa ont gardé un souvenir très vivace de cette situation et en ont voulu à l’armée de leur pays de les abandonner ainsi à leur sort.

 

http://img.over-blog.com/500x328/2/07/19/81/usbasesoka.gifJ’ai été très surprise de lire qu’Okinawa, sous administration américaine après la guerre, n’a été rendu au Japon qu’en 1972 !!! En plus, les Etats-Unis y conservent de très nombreuses bases. Environ 25000 soldats américains répartis sur une trentaine de bases vivent aujourd’hui à Okinawa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si les habitants s’accommodaient bien de leur présence par le passé car ils ont aidé la région à se relever économiquement après la guerre, ils ne les supportent plus. Les journaux rapportent de nombreuses affaires de viols et de crimes, d’autant plus mal vécus que les soldats sont jugés par les autorités américaines dans beaucoup de cas. Il est question de déplacer certaines bases dans d’autres parties du Japon, mais évidemment, personne n’en veut. En outre, les négociations avec les Etats-Unis sont ardues et les Japonais ne veulent et ne peuvent se fâcher avec ce puissant allié qui les protège militairement. C’est une sorte de « je t’aime moi non plus ». Les Japonais ont besoin des Américains puisque leur constitution pacifique les empêche d’avoir une armée (bien qu’ils aient une force d’autodéfense qui possède un budget très important) ; mais ils ne veulent plus se sentir soumis à l’autorité américaine et que leur pays ou, en tout cas, certaines zones soient « annexées » par les Etats-Unis.

 

Les habitants d’Okinawa éprouvent donc une certaine amertume vis-à-vis des autres Japonais qui ne vivent pas au quotidien le problème de « l’envahisseur » américain. Les efforts faits par le gouvernement sont ressentis comme insuffisants et la situation ne semble pas près d’évoluer en dépit des promesses.

 

La présence américaine sur le territoire se perçoit physiquement avec de nombreuses zones militaires interdites qui font plusieurs dizaines voire centaines d’hectares, impressionnantes avec leurs barbelés.

Evidemment, dans les rues de la capitale, on voit beaucoup d’étrangers et de bars américains.

L’influence américaine se perçoit également dans la vie quotidienne à Okinawa où la culture est un peu mixte. Par exemple, à Okinawa, tous les restaurants proposent du « tako raisu » (tacos rice), ce sont comme des tacos mais au lieu de galette de maïs, on mange la garniture avec du riz. Les tacos sont très populaires aux Etats-Unis, les Américains ont donc amené cette « culture » avec eux et elle s’est diffusée à Okinawa, qui l’a adaptée aux papilles japonaises.

 

La culture à Okinawa est également différente de la culture japonaise que nous connaissons habituellement car Okinawa possède une histoire très influencée par la Chine. Okinawa était auparavant appelé le royaume des Ryûkyû et a perdu son indépendance en 1609 lorsque le Japon lui fit la guerre. Le royaume des Ryûkyû a été officiellement rattaché au Japon en 1879. Jusqu’à cette époque, le royaume a entretenu de fortes relations avec la Chine et a conservé un certain nombre de caractéristiques architecturales, vestimentaires, culinaires, historiques qui rappellent l’empire du milieu. Bien que « japonisées », ces différences sont toujours perceptibles aujourd’hui.

 

Okinawa est donc riche d’une culture sino-americano-japonaise qui en fait toute sa spécificité.

 

Je vais décrire notre périple en développant certains thèmes : les sites historiques de l’ancien royaume ; les sites de batailles de la seconde guerre mondiale ; l’architecture traditionnelle et les sites naturels. Je finirai par détailler quelques points particuliers de la culture locale.

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